Le secrétaire général du FLN fait feu de tout bois Il a fait savoir que la famille de Belkhadem «a un passé douteux de collaborateurs de l'armée française». Le secrétaire général du FLN a fait une rentrée politique tonitruante. Sur son passage, il n'a épargné personne: l'ancien secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, l'ancien candidat à la candidature pour la présidentielle de 2014, Rachid Nekkaz, ses détracteurs au sein du FLN, les anciens moudjahidine qui ont signé une déclaration contre lui. Dans son violent réquisitoire, il n'a pas ménagé l'ancien patron des services de renseignement, le général de corps d'armée Mohamed Mediène, dit Toufik auquel il s'est attaqué avec véhémence. Mais c'est Abdelaziz Belkhadem qui en a pris pour son grade. Lors de sa réunion regroupant les mouhafedhs, les parlementaires et plusieurs membres du gouvernement, il est tombé à bras raccourcis sur l'ancien secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem ainsi que les anciens officiers de l'Armée française. Pour Saâdani «l'auteur du message adressé par le groupe des 19 au président de la République et l'appel du groupe des 14 pour la délivrance du FLN confisqué, émane du même auteur». A travers ses messages, la tête du patron du FLN a été visée, selon Saâdani. Toutes ces accusations sont présentées par le secrétaire général du FLN comme «des vérités». Il a indiqué que les mêmes appels à remiser le FLN au musée avaient été lancés en vain à l'époque de Zeroual, sous l'ère de Mohamed Boudiaf. «Ces derniers usurpent et s'attribuent la qualité de moudjahid pour parler au nom des martyrs», dixit Saâdani. «Les authentiques militants et moudjahidine du parti sont les seuls habilités à parler du FLN», a-t-il soutenu. «Ceux qui parient sur l'échec du FLN se trompent. Ceux qui veulent mettre le FLN au musée, ce sont eux qui y seront», a-t-il affirmé. Pour Saâdani, les deux groupes en question se sont constitués «avocats du diable». Saâdani a accusé les anciens officiers de l'armée française de mener une campagne contre le FLN après avoir durant les années 1990, «emprisonné les cadres et affamé le peuple» selon lui. Dans le pays, il y a «des officiers de la France», des «moudjahidine» de la France et des intellectuels de la France», a-t-il accusé. «La France doit savoir que ses relations avec l'Algérie passent par des institutions», a-t-il fait savoir. «Le timing choisi pour la médiatisation de l'affaire de restitution des crânes des résistants algériens n'est pas fortuite», dira Saâdani. «La rencontre à l'initiative de la France sur la Libye tenue sans l'Algérie relève des mêmes intentions de nuire à l'Algérie», souligne-t-il. «Au moment où l'Algérie a besoin d'aide, la France qui se prétend pays ami tente d'humilier l'Algérie», regrette-t-il. Sur sa lancée, il cite Belkhadem qu'il catalogue comme «chef de file des agents de la France au sein du FLN». Il a fait savoir que «la famille de l'ex-chef du gouvernement a un passé douteux de collaborateurs de l' armée française». Ce dernier a utilisé tous les procédés, allant «de l'exploitation de la religion aux fins politiques, la chkara et le charlatanisme»,a-t-il déclaré. «Il prétend aujourd'hui recevoir des instructions de la Présidence, ce qui est faux», a affirmé le patron du FLN. «Visitez son village, vous vous rendrez compte que sa famille n'a rien à voir avec la révolution algérienne», a-t-il ajouté. Les anciens officiers de l'armée française, sont accusés de mener une campagne contre le FLN après avoir durant les années 1990, «enfermée arbitrairement les cadres et affamé le peuple». Ces derniers «constatent que les portes de la Présidence sont fermées, avec la présence du moudjahid Bouteflika et de Sellal», a encore lâché le secrétaire général du FLN. De même que l'institution militaire «gardée par le grand moudjahid Gaïd Salah ainsi que les services de sécurité». Ce n'est pas tout: Saâdani laisse entendre concernant Rachid Nekkaz, que la campagne menée contre lui est due au fait que le FLN soit fermé aux candidats des officiers de l'armée française. Par ailleurs, «les comités de candidature du parti au niveau de toutes les mouhafadhate aux prochaines échéances électorales seront installés prochainement», a-t-on indiqué. Une note sur la constitution de ces comités et leur fonctionnement sera transmise à toutes les mouhafadhate, a-t-il précisé. Le secrétaire général du parti FLN a indiqué dans ce contexte que «la candidature sur les listes du parti aux prochaines législatives se fera de la kasma à la mouhafadha, et ceci est valable aussi bien pour les militants que pour les ministres et les ambassadeurs», a-t-il tenu à préciser.