Face à la lenteur prise dans la satisfaction de leurs revendications, des syndicats du secteur de la santé publique comptent relancer leurs mouvements de protestation. Après le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), c'est au tour de la Fédération des travailleurs de la santé publique de brandir la menace. Un plan d'action a été déjà élaboré par cette fédération affiliée au Syndicat automne des personnels de l'administration publique (Snapap), nous a appris Amina Maghraoui, membre de cette corporation. Et d'ajouter que ce plan consiste, en premier lieu, à observer un sit-in devant le siège du ministère de la Santé. La fédération a préféré temporiser avant d'investir le terrain en saisissant le premier responsable du secteur, via une correspondance dans laquelle elle expose une série de revendications à caractère socioprofessionnel. Cette décision a été prise «suite à la réunion, samedi, du conseil national à la maison des syndicats à Alger et après une concertation avec nos représentants de wilaya sur cette plateforme de revendications», précise Mme Maghraoui. Parmi les points que contient cette plateforme, remise à la tutelle le lendemain de la réunion du conseil national, la révision du statut général de la Fonction publique et des statuts particuliers de tous les corps activant dans le secteur. Outre la demande relative à la révision du régime indemnitaire et du système des primes, la fédération rejoint les syndicats autonomes en adoptant le point lié à l'annulation de la décision du gouvernement concernant le projet de loi relatif à la retraite anticipée et sans condition d'âge. En revanche, elle se démarque de la grève à laquelle ils appellent. «Nous n'avons pas participé à ce mouvement qui n'est qu'un moyen pour détourner l'attention de l'opinion publique», a souligné notre interlocutrice, en faisant allusion à la marche des travailleurs des communes, dont le point de départ était le chef-lieu de wilaya de Béjaïa. Cela, au moment où la Coordination de la santé relevant de la centrale syndicale de la wilaya de Tizi Ouzou est entrée dans une grève de huit jours, depuis jeudi. Un mouvement qui sera maintenu jusqu'à l'obtention de gain de cause. «A l'expiration du préavis, les travailleurs de la santé de notre wilaya observeront des grèves cycliques de trois jours par semaine jusqu'à la satisfaction de leurs revendications», lit-on dans un communiqué de la coordination qui proteste contre le blocage de la prime de contagion.