Le gouvernement a pris une série de mesures visant la création de 20 000 petites et moyennes entreprises (PME) à travers la création d'une banque spéciale pour leur financement. Selon le projet de la nouvelle loi d'orientation sur le développement des PME, les propriétaires des petites entreprises bénéficieront de facilitations d'accès au financement bancaire ainsi qu'à l'accompagnement. Ce texte de loi a pour but de sauver le projet de création de nouvelles entreprises dont l'Agence nationale de développement des PME aura pour mission d'assurer le soutien des PME dès leur naissance. Pour assurer l'efficacité de l'agence, l'Exécutif décide de la doter des outils et moyens lui permettant d'avoir de l'influence dans l'environnement des entreprises à travers, notamment, la coordination et la médiation avec d'autres organismes de soutien et de développement des activités économiques, entre autres les banques et les établissements financiers. Ainsi, le Fonds national d'investissement (FNI) assurera lui le financement des activités relevant de l'Agence nationale de développement des PME. Celle-ci mettra en place des mesures de soutien en faveur de la création des PME, la recherche, l'innovation, le développement de la sous-traitance… Le volume d'aides devrait être fixé selon la taille de l'entreprise. A cet effet, le Fonds de garantie des crédits sera associé à l'Agence nationale de développement des PME pour assurer l'accompagnement des PME au niveau de cette banque spéciale. Lundi, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a présenté devant la Commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification de l'APN, le projet de loi d'orientation sur le développement de la petite et moyenne entreprises. Le ministre a souligné l'importance de ce type d'entreprises qui emploie plus de 2 371 000 personnes et la nécessité de dynamiser la création du plus grand nombre de PME pour «faire émerger des grappes de sous-traitances autour des filières industrielles prioritaires», a-t-il déclaré. Il a également précisé qu'avec le rythme de croissance actuelle, le tissu de PME, toutes activités confondues, dépassera la barre du million d'entreprises à fin 2016, sachant qu'en 2015, le nombre de PME créées avait atteint 84 223. Dans son plaidoyer, le ministre estime que ce projet de loi vise à «amorcer» une nouvelle phase de développement avec pour objectifs l'impulsion de la croissance économique, l'amélioration de l'environnement de la PME, l'émergence d'entreprises, notamment innovantes, l'amélioration de la compétitivité et de la capacité d'exportation des PME, la promotion de la culture entrepreneuriale, la promotion de la sous-traitance et, enfin, la sauvegarde et la pérennisation des PME.