L'agression menée par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite contre le peuple du Yémen continue malgré une trêve annoncée par l'ONU. Les combats et les raids aériens ont repris depuis le début de cette trêve jeudi. L'appel lancé par l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, pour un prolongement de la trêve de 72 heures, qui a expiré samedi à minuit, ne semble pas avoir été entendu. La situation s'est détériorée davantage hier avec une série de frappes aériennes contre les rebelles chiites Houthis dans la capitale Sanaa et d'autres régions du pays où les belligérants n'ont pas respecté le cessez-le-feu. Les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenues par une coalition arabe sous commandement saoudien, et les rebelles Houthis s'accusent de ne pas avoir respecté la trêve renouvelable, mise en place jeudi dernier à la suite de pressions internationales. Elle était en partie destinée à soulager la population civile, qui paie un lourd tribut à un conflit qui dure depuis mars 2015. L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen a appelé samedi soir à prolonger le cessez-le-feu, même s'il n'a pas complètement réussi à faire taire les hostilités. «Les 72 heures de cessation des hostilités prenant bientôt fin», Ismail Ould Cheikh Ahmed «appelle les parties à s'accorder sur sa prolongation renouvelable d'au moins 72 heures». La trêve a effectivement pris fin à minuit heure locale, soit 21h GMT, samedi. De violents combats entre rebelles Houthis et forces progouvernementales ont notamment éclaté samedi à la frontière avec l'Arabie saoudite en dépit de cette trêve, d'après des responsables militaires, cités par la presse. «Nous avons noté ces derniers jours que de la nourriture et de l'aide humanitaire ont pu être distribuées dans plusieurs quartiers affectés et que le personnel de l'ONU a réussi à atteindre des zones jusque-là inaccessibles. Nous voudrions poursuivre ces efforts et les élargir dans les prochains jours», a expliqué l'envoyé spécial de l'ONU dans son communiqué. La trêve décrétée mercredi soir est la sixième tentative de cesser les hostilités depuis l'agression contre le Yémen menée par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite, en mars 2015. La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen est accusé par l'ONU de ne pas respecter le droit humain dans son agression et de cibler les civils, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées. Il y a quelques jours, la coalition a pilonné des civils dans la capitale yéménite, tuant 140 civils. Les Américains ont décidé de modifier leur aide en faveur de la coalition après le génocide. L'Arabie saoudite avait d'abord nié avoir bombardé des civils, puis reconnu que la coalition arabe est l'auteure de la tuerie. Des organisations non gouvernementales accusent l'Arabie saoudite de crimes contre l'humanité et réclament la cessation de vente d'armes à ce pays.