Le Prix Assia-Djebar du roman, décerné pour la première fois au 20e Salon international du livre d'Alger (Sila, novembre 2015) a été reporté au mois de décembre 2016 «en accord avec le ministre de la Communication Hamid Grine», a indiqué lundi à Alger le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. «Nous (les deux ministres) avons décidé de ce report pour faire du Prix Assia-Djebar un prix national décerné en fin d'année, en dehors des ‘calculs' du Salon», a dit le ministre de la Culture. M. Mihoubi qui était l'invité du forum de la chaîne 1 de la Radio algérienne a également fait savoir que «le jury du Prix avait rencontré des difficultés à délibérer dans les délais», lui permettant de désigner les lauréats durant le 21e Sila qui s'ouvre jeudi à Alger. Le Prix Assia-Djebar, du nom de l'écrivain, historienne et cinéaste algérienne disparue en février 2015, est cofinancé par l'Anep (Entreprise nationale de communication, d'édition et de publicité) et l'Enag (Entreprise nationale des arts graphiques), dépendant respectivement des ministères de la Communication et de la Culture. Au lendemain de l'annonce des trois lauréats du Prix (en arabe, en tamazight et en français), la presse algérienne avait rapporté les critiques des éditeurs concernant l'organisation de la cérémonie et «le manque de communication» autour de l'évènement et des romans candidats. Ces mêmes éditeurs avaient, par ailleurs, regretté qu'aucune short-list de finalistes n'ait été annoncée avant la désignation des lauréats. A une question sur l'organisation du 21e Sila, prévu jusqu'au 5 novembre, le ministre de la Culture a indiqué que les éditeurs exposants avaient été soumis à deux critères : nouveauté des publications proposées à la vente (moins de deux ans) et obligation de fournir un catalogue au moins un mois avant le début du Sila. Près d'un millier d'éditeurs - 671 étrangers représentant 50 pays dont l'Egypte comme invitée d'honneur - participent au 21e Sila. Des réserves ont été émises sur 131 titres, selon son commissaire, Hamidou Messaoudi.