Partir en vacances sous les tropiques, qui n'en a jamais rêvé ! L'été, période propice aux vacances, est là, sonnant comme un appel de sirène pour se reposer le corps et l'esprit, après une année de labeur. Mais entre le vouloir et le pouvoir, combien peuvent se permettre des vacances de rêve ? En Algérie, prendre des vacances est une mode relativement récente et à la fois disparate. Mais ce qui reste sûr, c'est que toutes les formes pour s'évader sont expérimentées, selon les moyens de chacun. Si sous d'autres cieux la tenue de salons du tourisme et des vacances est l'occasion pour acheter sa destination, chez nous, cette culture en est à ses débuts. Les agences de tourisme et de voyages, premier acteur de la chaîne, font de plus en plus preuve d'ingéniosité pour attirer les voyageurs et leur proposer des formules alléchantes pour des destinations paradisiaques. Prisées par les personnes aisées ou les jeunes qui éprouvent des difficultés pour obtenir un visa d'entrée dans le pays de leur choix, elles le sont également parce qu'elles organisent pour eux tout le voyage, en échange d'un «paquet» d'argent. Une formule qui ne sied pas à tous, en témoignent les longues files devant les consulats d'Espagne, de Turquie, de Grèce ou d'Egypte, pour ne citer que celles-ci, de gens qui préfèrent tenter par eux-mêmes d'obtenir ce sésame pour sortir à moindre prix. Pour l'une ou l'autre formule, l'engouement pour ces destinations du pourtour méditerranéen reste grand. La Tunisie a toujours la cote A l'inverse des destinations européennes soumises à l'obtention du visa, la Tunisie a ouvert ses frontières à tous les Algériens. Le nombre d'Algériens qui les traversent augmente d'année en année. Pour cette année, 1 million de touristes algériens sont attendus en Tunisie. La destination, à la mode depuis les années 1990, avec une petite baisse durant les années noires du terrorisme, reprend de plus belle. Pour attirer les Algériens sur leurs plages, leurs hôtels et autres résidences, les Tunisiens ont fait preuve d'un forcing médiatique qui continue à porter ses fruits. Comment expliquer cette déferlante autrement que par quelque chose qui manque chez nous et que les Tunisiens détiennent ? La destination a fait des émules parmi les familles algériennes pour la tranquillité et l'assurance de passer des vacances sans avoir à remettre en place le voisin qui bronze à côté de soi. Avis de parents qui ont fait l'expérience. La location chez le privé en vogue Riche d'un littoral de 12 000 kilomètres, les vacances en Algérie ne se conçoivent pas loin des douceurs de cet espace. Que ce soit en structures hôtelières, dans un camp de vacances ou à la piscine, les vacances des Algériens sont liées aux vagues et à la bronzette. S'il en est qui conçoivent les vacances en passant chaque journée à la plage, d'autres préféreront couper avec la routine et s'offrir un séjour à l'hôtel ou en résidence de vacances, hors de la wilaya de résidence. Une alternative pour laquelle optent la plupart des émigrés qui permet aux hôteliers de faire le plein durant les deux mois de vacances. Les prix pratiqués étant hors d portée des petites bourses, nombreuses sont celles qui se tourneront vers la location chez le privé, bien que cette formule reste aussi onéreuse. Mais contourné, ce mode reste le plus approprié. Non seulement le nombre de personnes à héberger n'est pas limité comme à l'hôtel, mais les frais de location partagés entre les membres de la famille deviennent abordables pour chacun. Comme nous le disions plus haut, rares sont les Algériens qui n'associent pas vacances à plage et farniente, sauf si un voyage extra-muros les y force. La montagne, ce havre de paix et de senteurs bienfaisantes, n'arrive pas à détrôner la mer. Il faut peut-être tenter un séjour au complexe de vacances de Hammam Guergour ou au Tamgout de Yakouren pour s'en convaincre ! Des vacances entre le Panaf et Ramadhan La chaleur qui caractérise les deux mois de juillet et d'août fait que les congés sont généralement pris à cette période. Mieux, le second est celui que les travailleurs ciblent le plus pour aller se détendre. Mais sachant que cette année le mois sacré du Ramadhan vient s'installer à sa troisième dizaine, les plans de vacances s'en retrouvent chamboulés. Pour les agences de voyages qui se sont habituées à faire le plein durant ce mois, le manque à gagner est énorme. Mais loin de se décourager, certaines ont trouvé la parade en offrant des séjours très bon prix durant cette période creuse. L'année dernière déjà, le Maroc et la Tunisie ont attiré leurs voisins avec des slogans alléchants. De nombreuses familles vont préférer partir en juillet et garder le mois d'août pour accueillir le mois sacré. Un mois qui, par ses veillées et le rythme de vie auquel il nous soumet, va nous donner l'impression d'être toujours en vacances. Une impression qui sera suscitée avant cela par l'ambiance qui va camper en Algérie lors du Festival panafricain. Cet évènement, à coup sûr, sortira le pays de sa torpeur et le placera sous les feux de la rampe. Riche en couleurs et en sons musicaux des profondeurs de l'Afrique, le Panaf, à lui seul, mérite d'être vécu comme des vacances !