Il est difficile d'être médecin ou infirmier au service des urgences de l'EPH d'Aïn Bessem, une commune située à 30 km à l'ouest de Bouira. Les agressions au niveau de ce service sont devenues monnaie courante. Dans la matinée d'avant-hier, deux médecins qui étaient de service aux urgences ont fait l'objet d'agression par un jeune d'une trentaine d'années. L'agresseur qui s'est introduit à l'intérieur du bloc des urgences était armé d'une barre de fer, selon des témoins qui ont tenu à souligner que les deux médecins doivent leur salut à un agent de sécurité qui était intervenu à temps pour immobiliser l'agresseur et éviter le pire. Une plainte a été déposée par les médecins contre leur agresseur. Nous avons appris que ce dernier a été appréhendé par les services de sécurité dans la même journée. En guise de solidarité, les médecins du même établissement ont décidé d'observer un arrêt de travail de deux heures. Ainsi, par cette action, le personnel médical tient à dénoncer la situation de l'insécurité qui règne au sein de ce service. Ils ont demandé à ce que les autorités concernées, en l'occurrence la direction de la santé et de la population (DSP) et les services de sécurité s'impliquent pour sécuriser le service des urgences. Le personnel médical et paramédical des urgences souligne que la situation ne cesse de se dégrader ces derniers temps. Les médecins et les infirmiers sont souvent agressés physiquement et moralement. Les requêtes qui ont été adressées aux responsables du secteur n'ont jamais connu une suite favorable. Plusieurs mouvements de protestation ont eu lieu au niveau de cet hôpital ces dernières années pour dénoncer les cas d'agression dont ont fait l'objet des médecins et les infirmiers. Le renforcement de la sécurité au sein des urgences a été toujours l'une des revendications des employés, notamment la présence permanente des éléments de police, surtout durant la nuit. Une action de protestation est prévue au cours de cette semaine à l'EPH d'Aïn Bessem.