Les médecins, infirmiers, les soignants et les aides-soignants exerçant au niveau des services des urgences des hôpitaux de la wilaya de Khenchela sont en colère. Ils dénoncent l'insécurité qui prévaut au niveau de leurs services, mettant en garde contre des drames qui pourraient survenir à n'importe quel moment. Les incidents qui ont éclaté au niveau des services des urgences de l'hôpital civil de Khenchela étaient la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Selon des informations généralement dignes de foi, deux membres de deux familles qui se sont disputés à l'extérieur ont tenu à poursuivre leur rixe à l'intérieur même des services des urgences. Les antagonistes ont utilisé des épées, couteaux, bâtons et autres objets tranchants dans leur altercation, ont indiqué des témoins. Dans la foulée, les auteurs de ces incidents ont saccagé le mobilier hospitalier détruisant également un placard où se trouvaient des poches de sang, a-t-on appris. Choqués par de de telles scènes de violences, les médecins, infirmiers et les soignants de garde ont pris la poudre d'escampette. Il a fallu l'intervention des services de police pour remettre de l'ordre. Nous n'avons pas pu vérifier si des interpellations ont eu lieu dans les rangs des auteurs de ces troubles. Ce qui est sûr et que les échauffourées mettant aux prises les «gladiateurs» des deux camps ont fait plusieurs blessés. Cette altercation au niveau de l'hôpital civil de Khenchela a été précédée par un autre incident qui a eu lieu dans les services des urgences de l'hôpital «Ahmed-Ben Bella». Les auteurs de ces incidents s'en sont pris au personnel médical et paramédical, les accusant de n'avoir pas pris en charge une patiente. Comme fut le cas pour l'hôpital civil, les services des urgences de cet hospice ont subi des dégradations. Plus grave, le personnel médical et paramédical a été pris à partie. L'insécurité qui règne au niveau des services des urgences des hôpitaux de Khenchela a contraint le personnel de ces établissements, notamment les jours fériés et durant les week-end à tirer la sonnette d'alarme. «Nous ne sommes pas des alarmistes, la situation s'aggrave de plus en plus et face à la sécurité qui règne, nous craignons pour nos vies», ont-ils indiqué. Nos interlocuteurs n'ont pas manqué de déclarer qu'ils craignent le pire, voir, des drames si toutefois des mesures urgentes ne seraient pas prises dans l'immédiat pour y remédier à cette situation. En somme et malgré nos efforts, nous n'avons pas pu connaître la version des responsables hospitaliers. Il en est de même pour le directeur de la santé de la wilaya de Khenchela. «Le DSP est en réunion avec les directeurs des EPH de la wilaya», nous a-t-il répondu.