Les Canaris, qui n'ont pas réussi à gagner à domicile depuis le début du championnat en alignant le cinquième nul de suite samedi face au MCO (1-1), doivent désormais trouver une autre excuse pour justifier leur début de saison catastrophique. Apres avoir accusé ouvertement les arbitres de les avoir «volés» lors de certaines rencontres, les dirigeants, le staff technique et les joueurs de la JSK sont restés sans voix, samedi à l'issue de leur énième semi-échec contre le MCO, incapables de trouver les mots qui conviennent pour justifier la guigne qui poursuit l'équipe kabyle depuis le début de la saison. «Je ne sais pas ce qui nous arrive et je ne trouve pas de mots pour expliquer pourquoi mon équipe ne gagne plus à domicile», lance le président Hannachi, la mine défaite, aux journalistes, à l'issue du nul inespéré concédé par les Canaris face aux Oranais. Une rencontre qui aurait en effet pu valoir une défaite à la JSK sans que personne ne crie au scandale, au vu de la grande maîtrise affichée par cette fringante formation du MCO qui, après avoir réussi à ouvrir la marque fort logiquement en première mi-temps par l'intermédiaire de Souibaâ (24'), aurait pu corser l'addition à plusieurs reprises si les coéquipiers de Ferrahi avaient fait preuve de maîtrise devant les bois de la JSK. Des oranais qui n'ont pas cessé de crier leur colère à l'issue du match, contre l'arbitre Achouri, que le coach Omar Belatoui, d'habitude calme, a accusé ouvertement d'avoir faussé le résultat en accordant selon lui un penalty, raté d'ailleurs par Ali Rial, et un but litigieux aux locaux, tout en fermant les yeux, ajoute-t-il, sur un penalty fort justifié selon lui pour son équipe. Pour revenir à la situation de la JSK, il faut admettre que la situation se corse de plus en plus, au grand dam des supporters qui n'arrivent plus à expliquer les raison de cette culbute. Ni le départ de Mouassa «décidé» par un noyau dur de l'équipe, encore moins les quelques changements opérés dans l'effectif par le coach intérimaire n'ont apporté le déclic tant espéré. Pire encore, depuis le limogeage de Mouassa, la situation a empiré avec une série de trois matchs sans victoire, dont deux défaites chez la JSS (1-0) et l'USMA (2-1) et un nul face au MCO (1-1). Une mauvaise série qui fait que la JSK est désormais dans la peau d'un relégable en puissance, avec 9 petits points au compteur, soit à deux longueurs d'avance seulement du premier relégable. «Quand je vois mon équipe qui faisait peur à tous ses adversaires n'arriver même pas à gagner à Tizi Ouzou et qui se retrouve dans le bas derrière les trois nouveaux promus, je me dis que je suis vraiment triste pour la JSK». Cet aveu d'un supporter résume parfaitement la situation du club le plus titré du pays dont la barre technique est confiée au technicien tunisien Sofiene Hidoussi avec comme mission de remettre au plus vite l'équipe sur les rails avant qu'il ne soit trop tard.