En cas de défaite cet après-midi, l'équipe d'Algérie se retrouverait à cinq points de son adversaire, un handicap qui sera difficile à remonter. L'équipe d'Algérie de football a rendez-vous, aujourd'hui, avec l'histoire. Elle est, en effet, à rééditer un exploit que seule la glorieuse équipe nationale des années 80 avait réussi à le faire à savoir battre l'équipe du Nigeria chez elle dans un match qualificatif à la Coupe du monde de 1982. Cette année là on ne donnait pas cher des chances des Verts qui venaient, à peine, de sortir d'une lourde défaite, en match amical, au stade du 5 juillet d'Alger, face au club du Paris SG (3-0). Et puis il fallait affronter la sélection du Nigeria laquelle, moins de deux années auparavant, avait battu cette même équipe d'Algérie (3-0), en finale de la CAN 1980, au stade de Lagos. En dépit de ces paramètres, les Verts avaient accompli, lors de cette confrontation d'octobre 1981, dans ce même stade de Lagos, le match parfait concrétisé par une incontestable victoire sur deux buts inscrits par Zidane et Belloumi. Nul doute que les supporters algériens espèrent qu'aujourd'hui l'histoire se répète. Mais en sera-t-il ainsi ? C'est loin d'être sur. De nombreuses données sont, en effet, en défaveur de la sélection algérienne. Il y a, d'abord, le fait qu'elle a mal débuté cette phase de qualification à la Coupe du monde 2018 en se faisant accrocher à domicile, il y a un mois, par l'équipe du Cameroun (1-1) cela au moment même où l'équipe du Nigeria allait s'imposer en terre zambienne. On ajoutera que le bilan des confrontations entre Algériens et Nigérians montre un équilibre des forces (7 victoires pour chacune des deux équipes et 4 matches nuls sur un total de 18 matches) mais depuis 1990 et le finale de la CAN organisée en Algérie il n'y a plus un seul succès des Verts face aux Super Eagles. Les deux équipes s'étaient même affrontées en phase qualification à la Coupe du monde 2006 et cela avait été un douloureux souvenir pour celle de l'Algérie battue 1-0 à l'aller à Abuja mais surtout 5-2 au retour à Oran. Il y a, enfin, cette hécatombe de joueurs blessés qui a frappé l'équipe d'Algérie à l'occasion du match d'aujourd'hui. Le nouveau sélectionneur des Verts, Georges Leekens, n'avait vraiment pas besoin d'une telle déveine. Il a, donc, du parer au plus pressé en convoquant des réservistes sachant qu'il n'était, déjà, pas bien servi avec certains de ceux, disponibles pour ce match, mais en manque de temps de jeu dans leurs clubs respectifs. Une autre nouveauté est intervenue dans ce match à savoir qu'il ne jouera pas dans la capitale du pays, Abuja mais dans une ville, plus petite, Uyo, certainement pour mettre plus de pression sur l'adversaire. Il y a lieu, cependant, de noter que cette équipe du Nigeria ne semble pas avoir la stature de ses devancières. La preuve en est qu'elle ne sera pas de la prochaine CAN qui va avoir lieu au Gabon. Un évènement de taille quand on connaît la renommée du football nigérian. Il n'en reste, pas moins, que les Super Eagles ont donné des signes de redressement dernièrement avec cette importante victoire obtenue en déplacement, en Zambie, lors de la première journée de la phase de qualification au Mondial 2018. Importante parce qu'il se dit souvent que les titres et les qualifications se concrétisent par des succès à l'extérieur. Importante aussi parce qu'en cas de victoire aujourd'hui des Nigérians, ils auront cinq points d'avance sur les Verts, autant dire un handicap que ces derniers auront peu de chances de remonter. Comme quoi l'équipe d'Algérie sera celle qui aura le plus de pression car elle sait que si échec il y a, elle pourra presque dire adieu à la Russie et la Coupe du monde de 2018.