L'affaire du blocage de l'APC d'Aït Aïssa Mimoun, dans la daïra de Ouaguenoun, localité située au nord de Tizi Ouzou, est-elle en passe de connaître son épilogue ? Probable, mais pas sûr. Suite à la fermeture du siège de la mairie samedi dernier par les comités de village de la commune, une lueur d'espoir est apparue. En effet, le jour même où la mairie a été fermée, le chef de la daïra de Ouaguenoun a reçu une délégation des représentants des comités de villages. Selon certains contactés hier à cet effet, le chef de daïra avait donné toutes les assurances nécessaires pour mettre fin à cette situation de blocage qui n'a que trop duré et qui est pénalisante à plus d'un titre. Selon les mêmes interlocuteurs, le représentant de l'administration avait même promis de procéder à la signature des PCD. Mais en se référant à la dernière lettre de rappel adressée par les comités de villages au wali de Tizi Ouzou au sujet de ce blocage, tout porte à croire aussi que la situation risque de perdurer. En effet, dans ledit document, les signataires demandent une nouvelle fois l'intervention du wali pour mettre fin à cette situation qu'ils qualifient de «pourrissement qui peut conduire à l'irréparable». Les comités de villages ont aussi, dans la même correspondance, dont une copie nous a été transmise, rappelé toutes les actions menées depuis une année pour débloquer la situation, mais en vain. Ace titre, ils citent l'initiative par des personnalités de différents horizons et qui ont entrepris des démarches auprès des élus pour trouver des solutions pour le bon fonctionnement de l'APC, la réunion tenue entre les comités et les 9 élus membres de l'assemblée le 28 juillet de l'année dernière, les autres initiatives comme la relance de l'alliance FFS-FLN, l'acceptation de l'exigence des six élus qui consiste en la suppression du poste de deuxième vice-président et de la délégation spéciale. Ne voyant rien aboutir, le wali de Tizi Ouzou a été saisi le 6 janvier dernier par le biais d'une requête dont une copie a été adressée au chef de daïra. Là encore, rien n'a été fait. Le 8 mars dernier, le chef de la daïra de Ouaguenoun a été de nouveau saisi pour débloquer la situation, chose qu'il avait promis de faire, selon les termes de la correspondance, juste après l'élection présidentielle. Ne voyant rien venir, les comités de villages l'ont à nouveau interpellé à ce sujet le 19 avril. Aujourd'hui, l'assemblée est toujours bloquée depuis dix-huit mois. Les comités de villages qui ont accordé au chef de daïra le délai de 15 jours qu'il a demandé pour mettre fin à cette crise, menacent de recourir à des actions plus radicales si rien n'est fait d'ici là. La crise que traverse la commune d'Aït Aïssa Mimoun a vu le jour suite au vote d'un retrait de confiance au maire élu sur la liste FFS, contre qui plusieurs griefs ont été retenus. Citons entre autres sa «gestion autoritaire, la conclusion de marchés de gré à gré, etc.»