Les représentants des comités de villages de la commune de Aït-Aïssa Mimoun dans la wilaya de Tizi Ouzou ont procédé hier dès la matinée à la fermeture du siège de la mairie pour une durée indéterminée. Quelques jours avant, ces derniers adressaient au chef de daïra de Ouaguenoun «un avis de fermeture». Cette missive était rédigée pour servir d'annonce à l'action qu'ils prévoyaient déjà depuis les dernières élections locales. Les porte-parole des comités de villages de la commune reprochent au président de l'assemblée le marasme que vit la localité depuis maintenant dix-huit mois. Les comités de villages reprochent au maire sa gestion individuelle de leur commune. Son obstination a engendré selon eux, le blocage des affaires courantes de la circonscription tel que les projets de développement ainsi que la réfection des pistes et routes des villages. Le président de l'APC, affirmait de son coté, qu'il a réalisé tous les projets promis aux citoyens lors de la campagne malgré le blocage de son assemblée depuis son investiture. Une copie de son bilan à la tête de la commune révèle que la majorité des pistes et routes des villages a été bitumée en tapis et pour le reste en béton. Il citera en exemple aussi un glissement de terrain qui aurait emporté une maison n'était son intervention. Cet affaissement a été signalé depuis une décennie dans l'ignorance totale des assemblées précédentes. Il est donc à remarquer que sur le chapitre des réalisations, les parties en conflit ont des arguments à mettre en avant. Tandis que d'un côté, on reproche au maire une mauvaise gestion qui a conduit à un marasme général des populations, le responsable incriminé réplique en mettant en avant le bilan de ses réalisations qu'il se dit prêt à défendre devant les comités de villages. De fait, il ne reste qu'un seul problème majeur que les deux parties se rejettent: le blocage de l'assemblée élue. Depuis dix-huit mois, la commune a été noyée dans un jeu de «majorité-minorité» et le droit à la destitution du premier responsable. En conclusion de leur déclaration, les présidents des comités de villages ont tenu à avertir les autorités de l'imminence d'une action plus radicale si leur revendication n'est pas satisfaite. Enfin, une question demeure et à laquelle tous les élus de toutes les tendances confondues sont tenus de répondre pour éclairer les citoyens: pourquoi ne parviennent-ils pas à travailler ensemble pour le même objectif, celui de servir les populations qui les ont élus?