La population d'Akaoudj ne décolère visiblement pas. Pour la seconde fois en l'espace de quelques mois, elle a procédé à la fermeture du siège de l'APC de Aït Aïssa Mimoun, à 10 km au nord-est de Tizi Ouzou. Mardi dernier encore, les villageois sont revenus à la charge en fermant le siège de la mairie. Dès la matinée, ils ont fait sortir le personnel de l'APC avant d'occuper les lieux. Les citoyens venus pour avoir des documents d'état civil ont rebroussé chemin, ayant trouvé le siège de l'APC fermé. Les manifestants reprochent aux autorités locales d'avoir failli à leurs engagements. Les représentants du comité du village n'ont pas apprécié que leur localité soit à la traîne du développement puisque nombre de doléances ayant trait à l'amélioration du cadre de vie n'ont pas trouvé de concrétisation sur le terrain. Hier, ils ont tenu une réunion de travail avec le maire Messaoud Touat au sujet des mêmes revendications. Les pourparlers ont permis au président de l'APC de prendre la “température” de l'état des lieux dans le village. Le comité du village a déjà initié une action similaire auparavant, action ponctuée par la fermeture de l'axe routier reliant Ouaguenoun à Tizi Ouzou. Le comité de village soulève plusieurs insuffisances dont souffre Akaoudj comme l'état délabré des routes, le manque de loisirs pour la jeunesse, la lenteur dans le projet de l'amélioration urbaine, etc. Il menace de revenir à la charge si les revendications ne sont pas prises en compte par qui de droit. Attentif certes, l'exécutif municipal est conscient des difficultés que peut rencontrer une commune pauvre comme Aït Aïssa Mimoun qui, est-il utile de le rappeler, a été paralysée par un blocage dans le fonctionnement pendant presque deux années, ce qui a sans doute accentué son sous-développement. Une commune qui est à proximité de la ville des Genêts mais qui se trouve à des années-lumière de la ville.