Vivre en famille dans le calme et l'harmonie, vous en rêvez… C'est possible, grâce à la philosophie zen ! Voici quelques conseils pour régler en douceur les situations piégées du quotidien. Soyez dans «l'ici et maintenant» Chaque fois que vous lui demandez de faire quelque chose, c'est systématique, il vous répond : «Attends, pas tout de suite, tout à l'heure…» Forcément, ça vous énerve, vous imaginez déjà le retard que ses tergiversations et atermoiements vont provoquer ! La solution zen, c'est de vous occuper pleinement du seul temps dont nous sommes maîtres, c'est-à-dire : le présent. Pour les enfants, seul le moment présent existe. Lorsque vous lui dites : si tu ne te dépêches pas, on va être en retard, votre enfant ne vous comprend pas. Donnez-lui plutôt un emploi du temps précis du timing que vous avez prévu : heure du lever, temps pour s'habiller, temps pour le petit-déjeuner, temps pour jouer, heure du bain… Montrez-lui sur le réveil la durée exacte dont il dispose et s'il est tout petit, utilisez un minuteur : «Voilà, quand ça sonne, tu t'habilles, je compte sur toi.» Montrez l'exemple. Quand vous l'emmenez au supermarché, il court dans les rayons, réclame des bonbons, s'éclipse aux jouets, trépigne à la caisse… Bref, votre enfant est hyperagité. Avant de chercher la cause d'un problème à l'extérieur, le parent zen s'interroge sans complaisance sur ce qu'il donne à voir de lui. Qu'en est-il de vous ? Faites-vous les courses sereinement, est-ce un moment agréable à partager ou une corvée que vous expédiez dans le stress après une longue et fatigante journée de travail pour vous et d'école pour lui ? Si c'est la deuxième option la bonne, faites une pause ensemble avant les courses, prenez un goûter, faites un petit tour à pied pour décompresser. Avant de rentrer dans le supermarché prévenez-le : s'il court dans tous les sens, il sera puni. Il est important que la règle et la sanction soient énoncées à l'avance, dans le calme et non dans la colère de l'instant. Acceptez votre enfant tel qu'il est Selon la philosophie zen, nous sommes parfaits tels que nous sommes et nous n'avons pas à nous transformer, à faire des efforts pour devenir plus ou mieux . Comme tous les parents, vous aimeriez que votre enfant soit plus obéissant ou au contraire plus affirmé, moins timoré ou au contraire moins casse-cou, plus autonome ou au contraire plus câlin, bref, il n'est jamais comme vous voudriez qu'il soit. Et c'est tant mieux. Votre rôle, c'est de l'aider à être lui-même. S'il fait «le bébé» ne le poussez pas à grandir trop vite, en régressant votre enfant «dit» qu'il est au seuil d'une nouvelle étape de croissance, qu'il va abandonner ce qu'il connaît pour plonger dans l'inconnu, d'où ses peurs et sa régression pour se sécuriser. S'il a peur des autres à l'école, parlez-lui de vos propres peurs au même âge et de la façon dont vous les avez surmontées et dépassées. Vos expériences, vos exemples vécus l'aideront à affronter les difficultés. Apprenez-lui à se relaxer Il se réveille et vous appelle plusieurs fois dans la nuit pour que vous veniez le chercher parce qu'il a soif, il a chaud, il a fait un cauchemar… Bref, vos nuits sont rudes. Les enfants disent avec leur corps leur refus de s'endormir et à travers leurs cauchemars toutes les émotions et les appréhensions qu'ils ne peuvent mettre en mots. Pour calmer l'anxiété de votre tout-petit, prenez tous les soirs à la même heure un quart d'heure que vous appellerez «la bulle de calme». Installez-vous, son père, vous ou les deux, dans sa chambre, lui assis dans son lit, et vous à côté de lui par terre. Apprenez-lui à se relaxer. Demandez-lui de relâcher tout son corps («fais-toi tout mou comme un ballon dégonflé»), ensuite de fermer les yeux, d'inspirer doucement et profondément par le nez et d'expirer par la bouche. Une dizaine de fois. Il s'agit de lui apprendre à relâcher toutes les tensions de son corps et de s'apaiser en respirant. Expliquez-lui qu'au même âge vous aviez les mêmes cauchemars et que les peurs passent avec l'âge, quand on grandit.