Le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, s'est dit satisfait des résultats ayant sanctionné la réunion consultative qui a regroupé, vendredi à Doha, des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des pays non-membres. Il a déclaré, hier à l'APS, qu'il était, à l'instar de tous les pays participants, optimiste quant à la concrétisation de l'accord d'Alger sur le gel de la production lors de la réunion de l'Organisation prévue à Vienne le 30 novembre prochain. Le ministre de l'Energie a indiqué que les «11 pays membres de l'Opep sont convenus, vendredi, de soutenir et de mettre en œuvre l'accord d'Alger qui prévoit de réduire la production à 32,5 millions de barils par jour», précisant que la rencontre de Doha visait à préparer la prochaine réunion de Vienne. «Nous avons discuté des modalités d'une collaboration en vue d'assurer le succès de la réunion de Vienne le 30 novembre prochain. Pour ce faire, nous nous sommes réunis à huis clos afin de préparer cette réunion ainsi que la rencontre des experts qui la précèdera et nous avons convenu de la possibilité de geler la production à 32,5 barils/jours», a expliqué M. Boutarfa. Selon le ministre, la rencontre a permis aux membres de l'Opep de convenir avec la Russie, pays non-membre de l'Organisation, de «travailler en coordination jusqu'à la fin novembre afin de maîtriser les chiffres et les informations à même de parvenir à une bonne décision à Vienne». L'accord historique d'Alger qui a couronné la réunion extraordinaire de l'Opep, le 28 septembre dernier, prévoit de réduire la production de l'Opep à un niveau oscillant entre 32,5 et 33 millions de barils par jour afin d'assurer la stabilité du marché pétrolier. Une réunion préparatoire à la réunion du 30 novembre se tiendra ce lundi dans la capitale autrichienne au niveau des experts. L'Algérie préside la commission technique, créée lors de la réunion d'Alger et chargée de définir les mécanismes de réduction de la production de chaque pays de l'Opep et de travailler en coordination avec les pays hors-Opep pour consacrer les clauses de l'accord d'Alger. Le ministre de l'Energie russe, Alexander Novak, a déclaré, vendredi, à l'issue d'une réunion avec ses collègues de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) être de plus en plus confiant sur la possibilité d'un accord entre Moscou et l'Opep sur la production de brut. Alexander Novak s'est dit confiant quant à la possibilité d'un accord historique à Vienne lors du Sommet prévu le 30 novembre. Il a tenu une réunion avec le ministre saoudien de l'Energie, Khalid al-Falih, à Doha. S'exprimant devant des journalistes, Novak a précisé qu'un gel de la production était une des options passées en revue, tout en refusant de dire à quel niveau interviendrait un éventuel gel. Il a ajouté que la Russie était disposée à réduire sa production jusqu'à un certain point, sans autre précision. «Nous pensons que la demande va continuer à croître. Aujourd'hui même, nous avons discuté de chiffres qui montrent que la demande va augmenter de 1,1 à 1,2 million de barils par jour l'année prochaine. Si, de concert avec l'Opep, nous arrivons à stabiliser la production et à ne pas augmenter les livraisons, oui, nous pensons qu'il s'agira alors d'un pas important pour équilibrer le marché», a encore souligné M. Novak. Selon des sources médiatiques, les membres de l'Opep ont proposé à l'Iran et à l'Irak, lors de cette réunion, de limiter leurs productions. Pour le cas de l'Iran, il a été proposé de limiter son quota à 3,92 millions de barils par jour. Ces déclarations confirment que l'option de limitation des quotas se précisent.