Marché conclu, le géant allemand de la construction automobile, Volkswagen, vient de s'installer en Algérie. Selon les estimations du groupe Sovac, partenaire de Volkswagen, la première voiture sortira des unités de montage de Relizane en juin 2017. En effet, le constructeur automobile allemand Volkswagen a signé hier à Alger avec son partenaire, l'opérateur Sovac, un protocole d'accord pour l'assemblage de voitures à Sidi Khatab, dans la wilaya de Relizane. Le contrat a été paraphé par Josef Baumert, membre du directoire de la marque Volkswagen véhicules utilitaires, en charge de la production et de la logistique et Mourad Eulmi, P-dg de Sovac SPA, en présence du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, des ambassadeurs d'Espagne et de la République tchèque en Algérie, ainsi que du chargé du pôle économique de l'ambassade d'Allemagne en Algérie. D'un investissement de 20 milliards de dinars (170 millions d'euros), l'usine devra produire 12 000 véhicules pour la première année et prévoit d'atteindre un volume de 100 000 véhicules au bout de cinq ans. «A partir du printemps 2017, l'usine élèvera progressivement sa capacité de production à plus de 100 véhicules par jour. Le site de Relizane assemblera alors les tout derniers modèles Volkswagen Golf, Seat Ibiza, Skoda Octavia et Caddy de Volkswagen Utilitaires», a expliqué Eulmi lors d'un point de presse, ajoutant que son groupe ambitionne d'exporter vers l'Afrique et les pays arabes, dans les années à venir. La coentreprise, baptisée Sovac Production, sera génératrice à terme de 1 800 postes d'emploi directs et 3 500 emplois indirects. Cette usine en partenariat avec le constructeur allemand n'est pas la première du genre dans le pays. Le Français Renault et le Sud-Coréen Hyundai produisent déjà des voitures en Algérie. Un décret ministériel accompagné d'un cahier des charges datant de 2014 oblige tout concessionnaire automobile étranger à produire localement s'il veut garder son activité commerciale dans le pays. Evoquant la politique de son gouvernement, Bouchouareb a fait savoir que les objectifs à atteindre dans le cadre de la diversification de l'économie en ce qui concerne notamment l'industrie mécanique sont de faire sortir des usines quelque 500 000 unités/an, tous types confondus, à savoir voitures, camions, bus, tracteurs agricoles, moissonneuses-batteuses ou engins de travaux publics. Pour arriver à un tel seuil, le ministre a invité les opérateurs à s'y mettre en leur disant qu'il y a une marge à prendre. «Dans les autres industries, le taux d'intégration tourne entre 70 et 90%, alors que dans l'industrie mécanique, il n'est que de 48%». Dans ce sens, Bouchouareb se dit prêt à relever tous les défis pour la réindustrialisation du pays. «Depuis deux ans et demi, au sein du Gouvernement, sous l'autorité du président de la République, j'ai eu un objectif central : concrétiser l'ambition de réindustrialiser le pays pour diversifier notre économie et restaurer sa compétitivité afin de nous positionner à l'international».