Le wali de Béjaïa, Ouled Salah Zitouni, qui a annoncé en fin de semaine, l'ouverture d'une clinique chirurgicale qu'abritera la polyclinique de Sidi-Ali-Lebhar et qui « fonctionnera H 24», accrédite la rumeur, selon laquelle les pouvoirs publics ont abandonné l'idée de construction d'un nouveau CHU pour opter envers une transformation de locaux neufs déjà existants. D'autant qu'au mois de juin, le premier responsable aurait confié à une agence privée spécialisée en traitement d'images, la présentation en 3D d'un ensemble d'immeubles destinés initialement à des administrations locales avec des transformations montrant un ensemble cohérent. L'idée aurait été défendue par le wali, lui-même, et le directeur du CHU-Khelil Amrane auprès des autorités centrales, qui auraient été séduits par ce projet et l'auraient même adopté. Il est vrai que le site, situé à côté d'importantes infrastructures à l'istar de l'aéroport et la pénétrante autoroute, offre de réels avantages sur le plan économique. Bien plus que ça, la faculté de médecine est située à un jet de pierre de Sidi-Ali-Lebar, au campus d'Aboudaou. La structure projetée n'aura pas besoin, en effet, d'efforts financiers supplémentaires de la part de l'état, en ce sens qu'«il n'y aura que des aménagements peu onéreux à réaliser», estime un élu qui a assisté à la projection en 3D du projet. Serait-ce, donc, dans cette perspective que s'inscrit la mise en service de clinique chirurgicale sur ce site comme annoncé par le wali ? Tout porte à le croire en tout cas. Et selon, des bribes d'informations recueillies ici et là, cette solution de rechange, véritable «plan B», est privilégiée par les pouvoirs publics, eu égard au gel de nombreux projets structurants. Si son annonce tarde à être rendue publique, cela est dû particulièrement «à l'hésitation du ministère de tutelle, qui manifeste quelques réticences à l'égard de ce projet», confie au Temps d'Algérie, sous le sceau de l'anonymat, un cadre de l'hôpital Khellil Amrane, qui, faut-il le rappeler, tient provisoirement lieu de CHU. Cependant, indique la même source, l'opinion sera édifiée officiellement sur les intentions du département de Abdelmalek Boudiaf, qui est attendu dans les prochains jours dans la capitale des Hamadites. Nous avons tenté d'en savoir plus avec le directeur et de la santé et de la population, mais en vain.