La grippe A/H1H1 est un problème de santé publique majeur. C'est pour cela que la prévention et la sensibilisation doivent occuper une place primordiale dans le plan de lutte arrêté par le ministère de la santé, de la Population et de la réforme hospitalière. Le travail d'information et de sensibilisation constitue dans ce cas de figure la pierre angulaire de la politique de prévention dans la mesure où l'implication de la population est plus qu'importante. Elle peut réduire énormément, en plus bien évidemment d'une bonne discipline des structures médicales, l'impact de la maladie et ses conséquences. La diffusion de l'information au large public doit se faire de manière intense. Cela suppose une grande distribution de brochures et de dépliants au niveau de toutes les structures sanitaires publiques et privées. Le contenu de ces brochures doit être conforme aux directives de l'organisation mondiale de la santé (OMS), laquelle accorde un traitement spécifique à la question qui a une ampleur mondiale. Ces brochures doivent comporter des fiches techniques présentant les symptômes de la grippe porcine. Des informations portant sur les précautions à prendre pour éviter une éventuelle contamination doivent figurer dans ces documents. Parmi ces gestes importants, il y a lieu de citer, entres autres, le lavage des mains plusieurs fois par jour et de façon itérative avec de l'eau, du savon ou du gel stérilisant, d'éviter également d'entrer en contact ou de s'approcher de toute personne atteinte. La présentation de ces informations doit se faire de la façon la plus simple possible. Il est également important d'informer les citoyens sur les symptômes de cette maladie qui sont d'ailleurs les mêmes que ceux de la grippe classique, c'est-à-dire fièvre brutale, toux, courbatures, maux de tête… En ce qui concerne la détection du virus, les personnes qui présentent les symptômes de la grippe classique doivent être orientées vers des structures médicales. Après examen, les personnes présentant les symptômes pourront, en fonction de l'orientation du médecin, passer un test sérologique (détection du virus H1H1 dans le sang) ou garder la maison sous une surveillance particulière. Là, il y a lieu de faire attention à ce que l'entourage soit épargné de toute contamination. Pour cela, les immunodéprimés potentiels, c'est-à-dire les personnes vulnérables, notamment les personnes âgées, les enfants, les malades chroniques, les diabétiques et les asthmatiques, doivent bénéficier d'une attention particulière. La personne est tenue de suivre les consignes, c'est-à-dire une bonne aération de la maison, une bonne alimentation, boire beaucoup et prendre du paracétamol. La personne peut guérir en six ou sept jours et reprendre ses activités. Le médecin peut, si le niveau de suspicion est élevé, prescrire des antiviraux : du tamiflu ou du relenza. Si le résultat est positif, le traitement doit être donné en fonction de l'évolution de l'état du malade, surtout après le traitement qu'il a eu pendant les trois jours qui ont précédé la confirmation du cas. N'oublions pas que la pandémie ne peut être installée que trois mois après la découverte des premiers cas. L'été n'est théoriquement pas favorable à l'expansion de la maladie.