Photo : Riad Par Amel Bouakba Substance indispensable à la vie, l'eau représente un facteur de salubrité et de progrès pour la population. Mais ce précieux liquide peut présenter un danger certain et provoquer de multiples maladies car c'est le véhicule le plus important pour la transmission de plusieurs types de maladies dites maladies à transmission hydrique (MTH). Ces maladies posent toujours, dans les pays en développement et notamment en Algérie, un problème de santé publique, qui s'accentue essentiellement durant la période estivale. L'Algérie a mis en œuvre un dispositif spécial été pour pallier aux dangers liés à la période de la canicule. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a pris une série de mesures destinées à renforcer la prévention des pathologies estivales ou à expression épidémique. Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbes a annoncé le lancement de ce dispositif de prévention, la semaine dernière. Le directeur de la prévention au département de la santé, le professeur Mesbah a fait part des actions de prévention initiées à cet égard. Il s'agit notamment du contrôle de l'eau potable, l'amélioration du réseau d'assainissement et la propreté de l'environnement. Des mesures de contrôle des sources d'eau ainsi que la multiplication des analyses bactériologiques et physico-chimiques des ressources hydriques sont préconisées. Selon la direction de la prévention, les MTH dont le choléra ont été complètement éradiquées en Algérie alors que la fièvre typhoïde est passée de 631 cas l'année dernière à 90 cette année et à 0,25, selon les données du 1er semestre 2010. La situation épidémiologique montre «une nette amélioration», en raison, entre autres des progrès dans la surveillance épidémiologique et dans la sensibilisation de la population ainsi que l'amélioration des taux de raccordement à l'alimentation en eau potable et de l'assainissement. Toutefois, la vigilance demeure de mise, car le risque de réémergence de foyers n'est pas à exclure. D'autant que Jijel, Tiaret, Skikda, Ouargla, Batna, Djelfa, El Oued figurent parmi les wilayas à haut risque. Il est ainsi primordial d'assurer une coordination intersectorielle et de renforcer le contrôle à tous les niveaux afin de faire face aux MTH. Sans oublier le rôle capital des bureaux communaux d'hygiène publique qu'il faut impérativement redynamiser.