La 7e conférence de solidarité syndicale avec les travailleurs sahraouis s'est tenue, dans l'après-midi de dimanche, en marge du 8e congrès du syndicat des travailleurs sahraoui UGTSARIO, dans le camp des réfugiés sahrahouis à Boudjedoul, dans la wilaya de Tindouf. Un grand nombre de syndicats venus des quatre coins du monde a assisté à cette conférence dans le but de manifester leur soutien inconditionnel aux travailleurs sahraouis qui font face, quotidiennement, aux exactions du colonisateur marocain. Ils sont venus du Canada, du Brésil, du Mexique , du Ghana, du Nigeria, d'Espagne, de France et de plein d'autres pays pour apporter un soutien franc et sans réserve aux travailleurs et à ce peuple oublié de la communauté internationale. La conférence s'est terminée tard dans la soirée de dimanche, avec l'adoption d'une déclaration commune contenant une bonne douzaine de revendications. Les participants dénoncent, dans ce document, l'exploitation éhontée des ressources naturelles dans les territoires sahraouis par des sociétés étrangères, et promettent de dénoncer publiquement les entreprises impliquées dans ce pillage. La valeur des exploitations des ressources halieutiques, phosphate et sable dans les territoires occupés sahraouis occupés par le Maroc est évaluée a 4000 millions d'euros par année, est-il écrit dans le document. Les signataires de la déclaration demandent également à l'Union Européenne le respect du jugement de la Cour de justice européenne de décembre 2015, relatif à l'annulation de l'accord commercial pour l'exploitation des ressources naturelles dans les territoires sahraouis. Dans la même déclaration, les syndicats appellent les autorités marocaines à permettre le libre passage dans les territoires occupés aux citoyens, aux syndicalistes, aux journalistes, aux ONG et observateurs afin d'y circuler librement et sans contraintes. Durant la conférence, qui s'est terminée tard dans l'après-midi, des syndicalistes africains ont appelé au boycott de tous les produits marocains issus des territoires sahraoui occupés. Cette proposition n'a pas été retenue dans la déclaration finale signée par tous les participants. Mais les autres syndicalistes ont demandé l'aval de leurs bases syndicales pour prendre une décision. Cela ne les a pas empêchés d'engager un dialogue dans ce sens. Ce qui veut dire que ce point a toutes les chances d'être adopté dans les prochaines éditions de cette conférence. nom du nouveau secrétaire pour l'UGTSARIO: Ce sera après le second tour du scrutin L'annonce du nom du nouveau secrétaire général du syndicat des travailleurs sahraouis de Sakiet El-Hamra et Ouad-Edhahab (UGTSARIO) devra encore attendre les résultats du deuxième tour de l'élection. Aucun candidat, parmi les huit postulants à ce poste, n'a obtenu de majorité absolue lors du premier tour, qui s'est déroulé durant la journée d'hier,à dans le camp de réfugiés de Boudjedour, à Tindouf. La commission chargée de superviser ce scrutin a annoncé un deuxième tour de l'élection, conformément à l'article 54 des statuts régissant l'UGTSARIO. Le nombre de voix qui se sont exprimées lors du premier tour de ce scrutin est de 476, dont une seule voix annulée. Ce scrutin, qui se déroule dans un climat de fraternité entre les postulants, devra livrer ses résultats tard dans la soirée de lundi, ou au plus tard mardi matin. L'ouverture de ce huitième congrès s'est déroulée samedi en présence du Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Amar. Un grand nombre d'invités et de délégations étrangères avait également pris part à la cérémonie d'ouverture. Les nombreux syndicats étrangers, ayant pris part à ce rendez-vous sont unanimes à soutenir les travailleurs et le peuple sahraoui dans sa lutte pour le recouvrement de son indépendance. Les travailleurs sahraouis, qui subissent le système colonial marocain au quotidien, brassent un grand élan de solidarité parmi leurs camarades des syndicats internationaux. La ministre kenyane des Affaires étrangères, Amina Mohamed, en visite de travail au Saraha occidental, avait affirmé le soutien de son pays à la cause sahraouie. Amina Mohamed, qui avait annoncée sa candidature pour la présidence de l'UA la semaine dernière pour succéder à Dilmani Zouma, confirme aller dans le même sens que l'actuelle présidente, concernant le conflit sahraoui en respectant à la lettre les statuts de l'Union Africaine dont la République arabe sahraoui est membre fondateur. De notre envoyé spécial au camp de réfugiés de Boudjedoul (Tindouf)