Le fameux «remède» miracle contre le diabète fait d'autres victimes. Sept cas d'hyperglycémie ont été enregistrés à Oran chez des diabétiques qui ont renoncé à leurs traitements habituels pour prendre le produit «RHB» présenté comme étant un remède contre cette maladie chronique, selon la direction locale de la santé et de la population. Ces victimes sont des personnes âgées qui ont renoncé à leurs traitements à base d'insuline pour prendre ce produit «RHB», a précisé le chef de service prévention de la DSP d'Oran. Ces cas d'hyperglycémie ont été enregistrés au niveau de l'EHU 1ernovembre, au CHUO Dr Benzerdjeb, et aux hôpitaux d'Aïn El Turck et d'El Mohgoun (Arzew), ajoute-t-on de même source. Ce même service a appelé les personnes diabétiques de la wilaya d'Oran à ne pas abandonner le traitement par insuline et à observer strictement les prescriptions de leurs médecins traitants. De son côté, la DSP a instruit tous les pharmaciens à ne pas commercialiser ce produit. Les personnes atteintes de diabète sont appelées à «rester très attentives» quant à l'usage du médicament, notamment en ce qui concerne le produit «RHB", commercialisé comme étant un «remède» contre le diabète et dont le ministère du Commerce avait mis en garde contre son utilisation. Sur les ondes de la chaîne 3, le président de l'Association algérienne de diabétologie, le Pr Mourad Semrouni, a appelé les patients à «rester très attentifs». «Il n'y a aucun médicament fabriqué en Algérie qui pourrait se substituer au traitement prescrit par les médecins», a-t-il affirmé. Ce spécialiste a fait remarquer que le produit en question «n'est pas un complément alimentaire tant qu'il ne répond pas à l'exigence de contrôle de qualité». M. Semrouni a estimé que le ministère de la Santé «aurait dû être plus attentif» dès la commercialisation de ce produit proposé comme «une solution miracle» au diabète. Il a relevé, à cet effet, que «certains patients, dans le désarroi et crédules», ont cru à cette «solution magique» et décidé de remplacer leur traitement habituel par cette formule qui est commercialisée sous le nom de «Rahmat rabbi» où «il y a la consonance religieuse», a-t-il précisé.