Suite au crime commis en plein jour hier sur le cours de la Révolution, les vendeurs à la sauvette ont été chassés des artères du centre-ville. Dès les premières heures de la matinée, les éléments de la Sûreté nationale se sont attelés à déloger les vendeurs qui avaient, depuis près d'un an, squatté la place Tarek Ibn Ziad, jouxtant le théâtre. Une situation des plus pénalisantes aussi bien pour les piétons que pour les automobilistes. Le commerce informel est synonyme d'anarchie à Annaba, les rues étant devenues des lieux où l'on vend toutes sortes de produits de large consommation : habillement, vaisselle, jouets, articles de décoration, confiserie… De production locale ou d'importation, les articles trouvent leur place sur les trottoirs et même sur la chaussée, ce qui fait le bonheur de ces «vendeurs» qui ne payent ni loyer ni charges sociales, et surtout la fortune des «importateurs» peu scrupuleux qui écoulent leurs marchandises dans les circuits de distribution habituels (commerces, grandes surfaces…). Ce phénomène, qui prend de l'ampleur d'année en année, ne semblait pas déranger les autorités locales, jusqu'à ce que l'on déplore la mort d'un jeune homme de 18 ans.