La wilaya de Tlemcen vient de bénéficier d'une enveloppe de 11,8 millions d'euros, accordée à titre de prêt par le Fonds international de développement agricole (Fida). Un montant destiné à financer une partie des projets de développement rural des zones de Sbaâ, Chioukh et des Traras. L'autre partie est complétée par l'Etat et vise la réduction de la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie des populations rurales et enclavées, soit une population estimée à plus de 60 000 habitants et concernée par ces projets de proximité. Ce sont donc des zones montagneuses du nord et de l'est de la wilaya qui sont ciblées par des projets agro-écologiques et de développement durable et qui s'appuient sur des ressources spécifiques et locales tels l'artisanat, les produits du terroir, l'arboriculture, l'agriculture de montagne, en plus d'autres initiatives au profit des jeunes et de la femme rurale. Ce programme, initié par le ministère de l'Agriculture et du développement rural et appuyé par le Fida va s'étendre aussi aux zones steppiques de la wilaya où les ressources sont limitées afin de répondre aux besoins des populations par des actions ciblées et spécifiques visant à valoriser toutes les ressources naturelles disponibles et s'inscrivant dans un développement écologiquement durable. Selon la direction de wilaya de l'agriculture, «cet important projet, qui touche une superficie de plus de 145 000 hectares de montagne, va permettre de réduire le degré de pauvreté dans les régions montagneuses de la wilaya, comme il va s'adapter à la spécificité de chaque zone ou groupe humain tout en décentralisant les prises de décision des institutions et la création d'institutions de proximité visant l'accès du monde rural aux services financiers et à toutes les ressources naturelles disponibles, telles l'eau et la terre». Dans ce cadre, il a été réalisé dans ces régions plus de 220 points d'eau, 160 bassins et 50 serres. Il est aussi attendu l'aménagement de 1000 hectares de banquettes et de 160 ha de plantations fruitières, mais surtout l'adhésion des jeunes à ce vaste programme par la création de micro-entreprises activant dans les secteurs de l'agriculture et des services. Le programme assure aussi une formation de toutes les catégories sociales dans divers activités liés à l'agriculture, l'artisanat, l'élevage ovin et bovin, l'apiculture ou autres activités extra-agricoles. Le chômage dans les zones rurales dépasse les 40% et ce programme s'inscrit dans la perspective de le diminuer.