De nombreux citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou font face à des désagréments multiples et au quotidien, pour s'offrir le moindre service dans plusieurs bureaux de poste. Des désagréments soulevés par plusieurs citoyens, notamment ceux des villages éloignées qui se retrouvent face à de nombreux problèmes pour s'offrir les services de la poste. Si, dans certaines localités, les bureaux de poste sont carrément fermés depuis plusieurs années pour des raisons sécuritaires, où à cause de l'absence de personnel, dans d'autres par contre, il s'agit du manque pour ne pas dire de l'absence de services au niveau de ces bureaux, dont certains sont situés pourtant dans des chefs-lieux communaux et même de daïra. C'est le cas, par exemple, des bureaux de poste de Beni Douala, Bouzeguène et Ouadhias, trois chefs-lieux de daïra, qui font face à de nombreux problèmes liés, notamment, à des pannes sur le réseau Internet et au manque de liquidités, suscitant du coup la colère des usagers obligés à chaque fois de faire de longs déplacements pour retirer leur argent. A la poste de Beni Douala, des citoyens qui s'y rendent pour retirer leur argent, notamment les vieux retraités, font chaque jour face à de récurrentes pannes d'Internet, nous confie un usager non sans colère : «Ce n'est pas normal qu'une poste, située au chef-lieu d'une importante daïra, fonctionne au rythme du Moyen Age.» «Il ne se passe pas un jour sans que l'on nous signale des pannes de visu, ce qui nous oblige à chaque fois à nous rendre dans des postes environnantes et, parfois, même jusqu'à Tizi Ouzou pour retirer notre argent», nous confie un citoyen de la localité, qui se dit surtout outré par les réactions des responsables de cette poste face aux doléances des usagers. «Au lieu de trouver la solution à cet épineux problème de pannes d'Internet, les préposés aux guichets n'hésitent pas à nous répondre que le problème n'est pas de leur ressort, et que c'est à nous les usagers de réclamer auprès des services d'Algérie Poste», ajoute avec amertume ce citoyen. Fermetures pour raisons sécuritaires Même topo à la poste de Bouzeguène où , en plus de l'exigüité des lieux, les usagers font face aux aléas de pannes du visu dans un bureau de poste, qui n'arrive même pas à assurer la distribution du courrier, faute de facteurs, comme ne cessent de le dénoncer les citoyens de cette daïra. Dans la localité des Ouadhias, un autre chef-lieu de daïra, les usagers font face à un problème encore plus complexe, selon les témoignages de plusieurs citoyens. Il s'agit du manque de liquidités dans le bureau d'une poste censée, pourtant, servir des milliers d'usagers. «La poste des Ouadhias n'a de cela que le nom, car à quoi sert une poste qui ne dispose pas d'argent ?», témoigne un citoyen de cette localité. Selon ses dires, les usagers se retrouvent souvent devant l'impossibilité de retirer une certaine somme d'argent, à cause du manque de liquidités dans cette poste. «Il m'est arrivé d'avoir fait une demande pour retirer 50 000 DA un jour à l'avance, et le lendemain on me répond qu'il n y a pas d'argent», s'insurge notre interlocuteur qui dit avoir assisté, un jour, à une scène où un handicapé n'avait pas la possibilité de retirer sa pension de 4 000 DA, faute de liquidités dans au niveau de la poste des Ouadhias. Il faut dire que le problème des usagers ne s'arrête pas à cela, car dans d'autres localités de la wilaya, des bureaux de poste sont carrément fermés, soit pour des raisons de sécurité, soit en raison de l'absence de personnel. C'est le cas, par exemple, du bureau de poste du village Tala Amara dans la commune de Tizi Rached, et celui d'Aït Abdelmoumène dans la localité des Ouadhias. Si le premier a vu ses portes fermés récemment à cause de l'absence d'un receveur, le second est hors service depuis plus d'une quinzaine d'années pour des raisons sécuritaires. Des cas similaires sont légion dans la wilaya de Tizi Ouzou, où il a été recensé une quarantaine de bureaux de poste fermés durant les années 1990, avant que les services de la wilaya n'annoncent en grande pompe, il y a plus d'une années, la réouverture d'une trentaine d'entre eux à travers plusieurs localités de la wilaya.