Le rôle primordial de la cellule familiale dans la prévention de la violence en milieu juvénile a été souligné, samedi à Constantine, par le président de l'Association jeunesse sportive khroubienne (AJSK) activant dans la commune d'El Khroub, Mohamed Habib Belmahi. Le rôle du père, lequel a pour mission de prendre en charge la discipline, la moralité et le soutien économique de la famille est capital, a précisé le conférencier lors d'une journée de sensibilisation contre la violence à l'égard des enfants, organisée au centre culturel M'hamed-Yazid d'El Khroub. Il a, à ce propos, ajouté qu'un enfant victime de violence est plus susceptible de «vivre des relations violentes une fois parvenu à l'âge adulte». Le président de l'AJSK a, dans ce contexte, plaidé en faveur de «solutions urgentes» à même de «traiter» le phénomène de violence, arguant que «la richesse de l'Algérie n'est pas le pétrole, mais bien la jeunesse». De son côté, Yacine Lazeghab, attaché communal des sports, relevant de la direction de la jeunesse et des sports (DJS), a imputé la violence à une «absence d'orientations», mettant l'accent dans une intervention relative à la violence dans les infrastructures sportives, sur le rôle des parents pour y remédier. Affirmant à ce titre, que la violence est étroitement liée à la nature de l'éducation dispensée aux enfants, ce même cadre de la DJS a estimé que d'autres raisons sont, également, à l'origine de cette violence, comme le chômage chez les jeunes et la mauvaise gestion, notamment des clubs sportifs. Dans une intervention portant sur les médias et l'enfant, Pr. Hamid Bouchoucha, enseignant à la faculté de l'information et de la communication de l'université Constantine III, a soulevé, quant à lui, le rôle de certains médias dans la dislocation de la famille, en particulier les programmes destinés aux plus jeunes ainsi que les réseaux sociaux. Selon lui, la violence est devenue banale, accentuée, voire encouragée par le matraquage des médias lourds, à l'image des chaînes de télévision qui diffusent des dessins animés et des émissions véhiculant des séquences violentes, déplorant, l'inexistence d'études susceptibles de s'intéresser au sort des enfants, plutôt qu'aux statistiques. Pour sa part, Mme Leïla Sekhraoui, responsable du centre de santé communautaires Jean-Masseboeuf d'El Khroub, le phénomène de la violence est lié à un «manque de sensibilisation et d'orientation», nécessitant l'adhésion de tous pour y mettre un terme, en travaillant de concert avec les associations, les parents d'élèves, le secteur de l'éducation ainsi que la mosquée. Des recommandations ont ponctué cette rencontre par lesquelles les animateurs de ce rendez-vous ont mis l'accent sur la nécessaire concertation entre les associations engagées dans la lutte contre la violence dénonçant toute forme de violence enregistrée à travers le pays, a-t-on noté.