C'est un incident particulièrement grave qui s'est déroulé hier matin à Pescara (Italie) à l'occasion de la tenue du congrès du Comité international des Jeux méditerranéens (CIJM). En effet, lorsqu'il s'est présenté au bureau des accréditations, le secrétaire général du Comité olympique algérien, Nasreddine Naïdji, a été empêché d'entrer dans la salle sous prétexte que l'Algérie n'avait aucun représentant de prévu. Le congrès du CIJM a donc eu lieu sans le représentant et sans le drapeau de l'Algérie. C'est une première dans l'histoire du mouvement des Jeux méditerranéens. L'affaire est d'autant plus regrettable que le CIJM est présidé par un Algérien, en l'occurrence M. Amar Addadi, qui postulait hier pour un nouveau mandat. Toutes nos tentatives pour joindre M. Naïdji se sont avérées vaines, mais on a appris qu'il a soulevé une vive protestation et qu'il a fait savoir que le COA allait saisir à ce sujet le CIO. Cette affaire est certainement liée à celle qui a secoué le COA ces derniers temps. Il se trouve, cependant, que le CIO a fait savoir d'une manière officielle que tant que l'instance olympique algérienne n'a pas procédé à de nouvelles élections, ce sont le président par intérim, Toufik Chaouche Teyara et le secrétaire général, Nasreddine Naïdji, qui seront reconnus par ses soins. Pas plus tard qu'au début de cette semaine, l'instance internationale olympique a adressé un courrier officiel en ce sens à M. Naidji. Le CIJM a commis un grave impair puisqu'il a empêché une personne reconnue par le CIO d'assister à son congrès. En agissant de la sorte, c'est tout un pays, l'Algérie, qui était absent à ce congrès, puisque le COA est le représentant du pays dans le mouvement olympique international. On ajoutera que l'accréditation de l'Algérie pour prendre part aux Jeux méditerranéens de Pescara a été signée par M. Naidji alors que les accréditations individuelles, athlète par athlète, l'ont été par le président élu, Mohamed Belhadj. Ce dernier devait se déplacer à Pescara pour assister au congrès, mais au dernier moment, il s'est désisté. Il faut savoir qu'il aurait très bien pu prendre part à cette assemblée sous une autre étiquette puisqu'il est membre du Comité exécutif et trésorier du COA et reconnu comme tel par le CIO. L'histoire retiendra, en tout cas, que depuis son entrée dans le mouvement des Jeux méditerranéens, c'est la première fois que l'Algérie ne participe pas à un congrès du CIJM.