Le 28e sommet de l'Union africaine se tient cette année à Addis-Abeba, en éthiopie. Les chefs d'état et de gouvernement du continent noir se réuniront, lundi et mardi, pour faire le point sur plusieurs dossiers en suspens, mais aussi sur les perspectives de développement de l'Afrique. Les questions de paix et de sécurité, comme il est attendu, feront l'objet d'une attention particulière. Elles seront au cœur des discussions entre les membres de la première organisation continentale. La menace terroriste élevée, les conflits régionaux et les trafics en tout genre qui minent gravement l'Afrique attendent des solutions. Pour faire face, les pays de l'UA sont appelés à renforcer davantage leur coopération pour une prise en charge globale et une riposte efficace contre ces fléaux qui saignent le continent. Ce sommet sera également l'occasion pour les pays membres de renforcer les mécanismes juridiques de l'organisation panafricaine sans lesquelles il est difficile d'imaginer une stratégie commune aux pays africains. De nombreux dossiers attendent des solutions. Les moyens mis en place ont certes été multipliés mais beaucoup reste encore à faire. Il faut reconnaître que l'organisation panafricaine ne dispose pas réellement d'instruments de lutte lui permettant de s'affirmer comme une institution capable de peser sur le cours des choses. La crise libyenne, pour ne citer que cet exemple, nous rappelle fatalement que l'UA n'a pas encore les atouts nécessaires pour contribuer efficacement et à temps dans sa mission d'apporter les solutions attendues. En dehors des sempiternelles professions de foi et des appels à la paix, l'UA souffre d'un manque d'influence évidente. L'Algérie, directement concernée par la crise libyenne, milite justement pour que l'UA ait toute sa place sur le continent africain et soit un acteur incontournable dans la résolution de cette crise. Lors du sommet du comité de haut niveau de l'UA sur ce pays meurtri par près de 5 ans d'instabilité et de conflits, tenu vendredi à Brazzaville (République du Congo), le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a appelé l'UA à s'impliquer davantage aux côtés des Nations unies pour amener les parties libyennes (et) la communauté internationale à soutenir le processus politique engagé pour le recouvrement de la paix dans ce pays. «L'UA, qui a tout entrepris en 2011 pour éviter à ce pays frère et voisin (la Libye) les affres de l'intervention militaire en concertation avec les pays voisins, doit s'impliquer davantage aux côtés des Nations unies pour amener les parties libyennes (et) la communauté internationale à soutenir le processus politique engagé pour le recouvrement de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans ce pays», a affirmé Abdelmalek Sellal, qui a en outre rappelé l'engagement de l'Algérie en faveur de la mise en œuvre de la solution politique en Libye «loin de toute ingérence extérieure». «L'Algérie, qui est depuis le début du conflit à équidistance avec toutes les parties libyennes, réaffirme son engagement fort en faveur de la mise en œuvre de la solution politique dans le cadre du dialogue inclusif inter-libyen et de la réconciliation nationale, loin de toute ingérence extérieure», a indiqué Sellal dans son intervention à Brazzaville devant le sommet du Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye, auquel participent les pays du voisinage.