Votre formation fait partie des 17 partis qui demandent l'annulation de la mesure des 4% des suffrages exprimés lors d'une précédente élection pour participer à la suivante. A travers cette demande, vous plaidez pour la libre participation aux élections. En quoi cette mesure vous dérange-t-elle ? Nous réclamons la suppression de cette mesure contenue dans la nouvelle loi électorale car nous estimons qu'elle est illégale. Les partis qui n'avaient pas participé aux élections législatives de 2012 sont pénalisés par ces 4% pour la simple raison que la loi s'applique avec effet rétroactif. Ce qui est illogique. Il faut que cette loi s'applique sur la base des résultats des prochaines élections. Elle encourage les partis qui ont participé aux élections de 2012, notamment le FLN et le RND, alors qu'en 2012, c'est le système des quotas qui a été adopté pour distribuer les sièges de députés. Comment va-t-on alors se baser sur des résultats issus de la fraude ? Cette mesure est aussi illégale car elle nous oblige à collecter les signatures des électeurs, ce qui remet en cause le principe constitutionnel selon lequel le vote est secret. C'est donc la constitution qui est bafouée à travers cette mesure. Vous avez entamez la protestation en constituant «l'Instance nationale des partis politiques». Quelle sera la prochaine étape de votre mouvement ? On va envoyer des lettres individuelles au président de la République et au président du Conseil constitutionnel pour protester contre la disposition des 4% et leur dire que la Constitution est violée. On demande au président de revoir ces dépassements. Comment prennent-ils en considération les résultats basés sur la fraude électorale et la distribution des quotas ? L'ancien secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, avait publiquement évoqué ces quotas. Nous demandons de repartir sur des bases justes où l'égalité des chances pour tous soit consacrée. L'actuelle loi consacre l'injustice entre les partis. Qu'envisagez-vous de faire si votre revendication n'est pas satisfaite ? On va se réunir dans les prochains jours pour voir quelle suite donner à notre protestation et quelle action nous allons entreprendre. Certains membres ont même proposé de remettre les agréments de nos partis au ministère de l'Intérieur. Au début, nous étions 14 partis. Aujourd'hui, nous sommes 17 et d'autres formations vont nous rejoindre car les restrictions imposées par la loi électorale imposent notre mobilisation.