Les forces gouvernementales syriennes ont éliminé 200 terroristes du groupe ultra-radical autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) près de la ville antique Palmyre, dans la province syrienne de Homs, a rapporté mardi la presse syrienne. «Les divisions de l'armée syrienne ont éliminé plus de 180 bâtiments de terroristes, dont 60 postes de résistance, 15 entrepôts d'armes, de munitions et de matériel militaire, 43 véhicules blindés et des camionnettes munis d'armes de gros calibre», a indiqué la presse syrienne, citant des sources sécuritaires russes et syriennes. Les militaires syriens soutenus par les forces aériennes russes, qui ont opéré «plus de 90 sorties depuis le 6 février, ont réussi à libérer 805 km² de territoire des terroristes de l'EI» dans la province de Homs. Depuis la fin 2016, les affrontements font rage aux abords de Palmyre. Au terme d'une violente offensive, Daech a repris fin décembre la cité antique, libérée quelques mois plus tôt par l'armée syrienne appuyée par l'aviation militaire russe. Aoun prévient contre la «judaïsation de la Palestine». Le président libanais Michel Aoun a souligné hier devant la Ligue des Etats arabes la nécessité de préserver El Qods occupée des tentatives de judaïsation israéliennes. Devant les représentants permanents des Etats membres de la Ligue arabe, M. Aoun a appelé les pays arabes à «unir leurs efforts pour préserver le caractère d'El Qods», troisième lieu saint de l'islam où se mêle l'identité musulmane et chrétienne. Le chef de l'Etat libanais, qui s'est entretenu avec le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit, a aussi accusé Israël de vouloir «judaïser la Palestine». «Pouvons-nous imaginer El Qods sans l'esplanade des Mosquées, sans l'église du Saint-Sépulcre?», a-t-il dit lors de son allocution, qui clôturait une visite de deux jours au Caire, entamée lundi par une rencontre du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Les déclarations de M. Aoun interviennent alors que la question d'un possible transfert de l'ambassade des Etats-Unis vers la ville sainte d'El Qods est vivement dénoncée par les Palestiniens et la communauté internationale. De son côté, la Ligue arabe a dénoncé mardi dans un communiqué un projet de loi adopté dimanche par la Knesset israélienne (Parlement) interdisant aux mosquées d'employer des haut-parleurs pour al Adhan (appel à la prière). Le projet de loi «est une nouvelle atteinte» d'Israël à «la liberté de culte en Palestine et à El Qods occupée (...), berceau des trois religions monothéistes», selon le communiqué. Après sa visite au Caire, le président libanais s'est par la suite rendu en Jordanie. 60 000 personnes «assiégées» L'ONU a lancé un appel pressant pour permettre l'entrée d'aide humanitaire à 60 000 personnes «assiégées» dans quatre localités en Syrie sous la menace d'une «catastrophe imminente», selon un communiqué. «60 000 personnes étaient en grand danger à Zabadani, Madaya, Foua et Kefraya», a averti le coordinateur humanitaire de l'ONU en Syrie, Ali al-Zaatari, dans un communiqué. «60 000 innocents sont piégés par des violences quotidiennes et la précarité, affectés par la malnutrition et l'absence de soins médicaux», a déploré M. al-Zaatari, soulignant que «la situation va mener à une catastrophe humanitaire imminente». «Le principe de laisser entrer l'aide humanitaire aux civils en toute liberté doit être respecté», a insisté le responsable onusien. Les derniers secours acheminés à ces quatre localités remontent à novembre 2016. L'ONU avait indiqué en novembre que le nombre de personnes vivant dans des zones ou localités assiégées en Syrie s'élevait à 974 080, soit près de 600 000 de plus qu'un an auparavant. Le conflit en Syrie a fait depuis 2011 plus de 310 000 morts et déplacé plus de la moitié de la population.