L'Algérie a été l'invitée d'honneur du forum annuel «Canadian Arab Business Council» (CABC), qui s'est tenu hier à Ottawa. Le président du FCE et la délégation algérienne ont reçu un accueil très chaleureux à l'occasion de la cérémonie d'ouverture. Mettant à profit ce forum qui a réuni, entre autres, les présidents du Conseil d'affaires arabo-canadien, les ambassadeurs, les chefs d'entreprise, le président du FCE a souligné que «le Canada est un modèle à suivre». Ali Haddad est convaincu que le monde arabe offre aujourd'hui de nouvelles perspectives malgré certaines incertitudes qui pèsent sur la conjoncture économique internationale dans son ensemble. C'est la première fois que l'Algérie participe à ce forum avec une importante délégation de chefs d'entreprise représentant plusieurs secteurs. Pour le FCE, ceci est un engagement à œuvrer à bâtir des relations solides et un partenariat durable avec le Canada. Ali Haddad ne manque pas de relever d'ailleurs que les thèmes discutés lors de ce forum étaient intéressants au plus haut point et concernaient en premier lieu l'Algérie. Il s'agit du thème qui a été consacré à l'énergie. Dans ce contexte, il relèvera que l'Algérie a amorcé le processus de transition énergétique. Tout en rappelant les efforts déployés par l'Algérie pour la stabilisation des prix du pétrole dans le cadre des actions de l'Opep, il a souligné que la dépendance vis-à-vis des recettes des hydrocarbures était désormais intenable et que le pays a décidé de sortir de cette situation de manière définitive. Dans cette optique, il dira que les énergies renouvelables s'imposent comme l'alternative la plus sérieuse, précisant que le programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a fixé le cap en la matière et prévoit, à l'horizon 2030, une puissance totale de 22 000 mégawatts dédiés à la seule consommation locale. Le président du Forum a estimé que le partenariat algéro-canadien peut se cristalliser dans ce secteur. Quant au thème abordant le partenariat public-privé pour la réalisation de projets structurants en temps de crise, Ali Haddad l'a considéré comme étant un levier qui est de nature à renforcer puissamment les synergies entre les secteurs public et privé. A ce propos, il a évoqué la place et le rôle du secteur privé algérien, un secteur qui est devenu, selon lui, le moteur de la croissance de l'économie nationale, contribuant à hauteur de 85 % à la valeur ajoutée hors hydrocarbures. Il a fait savoir aussi que l'Algérie est au centre des flux de capitaux d'investissements et de commerce et qu'elle peut jouer pleinement son rôle naturel d'interface entre le monde et l'Afrique. Appelant les opérateurs canadiens à investir massivement en Algérie, il dira que «le Canada est un modèle à suivre» et avec lequel l'Algérie peut «envisager une coopération aussi bien dans un cadre bilatéral que multilatéral pour contribuer à l'expansion du secteur privé, à la création massive d'entreprises et au développement et à l'intensification des échanges et des partenariats». Pour appuyer son propos, il citera l'expérience réussie du Conseil d'affaires algéro-américain. Grâce à cette institution, une véritable coopération économique a été amorcée entre l'Algérie et les USA. Ce conseil compte 114 compagnies qui activent dans notre pays. En marge des travaux du forum, Ali Haddad s'est entretenu avec plusieurs responsables canadiens, dont le Cheif representative (EMEA) de l'organisme canadien Export Development Canada et le vice-président - chargé du développement des affaires - Marchés Internationaux, respectivement Trevor Kuhn et Bruce Dunlop. Ali Haddad a rencontré également le vice-président de la compagnie Bombardier, M. Pierre Pyun. Il a eu aussi un entretien avec le ministre canadien du Commerce international, M. François-Philippe Champagne, avec lequel il a souligné l'existence d'un important potentiel pour impliquer les PME des deux pays en vue de développer la coopération bilatérale. Le ministre canadien du Commerce international a salué la présence de l'Algérie au forum du CABC.