Lionel Messi est passé à côté de son quart de finale aller de la Ligue des champions, mardi soir, face à la Juventus Turin (3-0). Hormis une passe laser gâchée par Andres Iniesta, l'attaquant argentin n'a pas réalisé de grandes arabesques et se fait, donc, tailler dans la presse ce mercredi. A juste titre. Consciente de tenir un nouveau filon porteur, la presse madrilène a sauté sur l'occasion pour accabler Messi avec Cristiano Ronaldo. Le thème du jour est simple : relever que l'attaquant du Real Madrid est bien meilleur que son grand rival blaugrana dans les grands matchs, chose qui lui est pourtant reprochée régulièrement. Le journaliste du journal espagnol As, Tomas Roncero, est ainsi parti dans une chronique dont il a le secret. «Personne ne discute la qualité de Messi et son talent individuel, mais il faut remarquer à quel point il brille par ses absences lors des matchs importants. Et ce, depuis plusieurs années. Je suis ainsi fatigué d'entendre dire que Cristiano Ronaldo est surcoté parce qu'il passe à côté de tous ses grands rendez-vous. C'est injuste et profondément incorrect : CR7 a marqué le but de la victoire lors du dernier Clasico au Camp Nou, où Messi a d'ailleurs été porté disparu, CR7 a claqué un triplé qui a écarté Wolfsburg en C1 la saison passée, CR7 a transformé le penalty victorieux en finale de cette même compétition face à l'Atlético Madrid à Milan et cette année, il a mis un coup-franc d'anthologie contre le Sporting, liste notre confrère très remonté. Parle-t-on aussi de son triplé à Calderon cette saison ? Pendant ce temps, où est Messi ? Je note qu'il reste sur 6 Clasicos sans marquer. Oui, six, depuis la saison 2013-2014. Sur les 25 matchs face au Real Madrid, Messi a mis 15 buts. Soit un de moins que Cristiano Ronaldo ! On continue ? Messi était aux abonnés absents lors du 4-0 au Parc des Princes, à Turin, à Vigo, à Malaga, à Bernabeu cette saison, contre les Colchoneros la saison dernière sans aller plus loin. Avec l'Argentine ? C'est pareil. En Copa América ou en Coupe du monde, en finales, c'est la même histoire. Pour être le meilleur joueur du monde, Messi devra donc se bouger lors des rendez-vous où il est censé écrire l'histoire.»