Après trois jours de compétition, la délégation algérienne présente à Antananarivo peut rentrer au pays avec le sentiment du devoir accompli. Les judokas algériens ont clôturé les championnats d'Afrique d'Antananarivo (Madagascar) en apothéose en raflant, dimanche, les titres continentaux par équipe (messieurs et dames) à l'occasion de la 3e et dernière journée des épreuves. Il ne pouvait pas y avoir autre scénario de fin, pour cette 38e édition, que celui mis en scène par les judokas algériens. Premiers au classement général des épreuves individuelles, grâce à une superbe moisson de 18 médailles (7 or, 5 argent et 6 bronze), les protégés du duo, Yacine Silini et Mohamed Harat, quittent Antananarivo avec des bagages aux allures de trésors. En effet, pour leur dernière sortie sur les tatamis de Madagascar, les athlètes algériens ont réussi un nouveau coup de maître en étoffant leur palmarès, déjà bien garni, par deux nouvelles médailles d'or glanées lors de l'épreuve par équipe, dans un duel algéro-tunisien. Gardant en mémoire la finale des derniers championnats, perdue face à ces mêmes Tunisiennes, les Algériennes ont réussi à prendre leur revanche au bout d'un ultime round plein de suspense. A égalité de points après 4 combats (2 partout), l'Algérie est arrivée à faire la différence dans le 5e et dernier combat remporté par Sonia Asselah. L'athlète algérienne s'est imposée une nouvelle fois face à Sarah Trabelsi. Après l'avoir battue, samedi, lors de la finale des +78 kg, Sonia Asselah a récidivé avec une victoire acquise dans les prolongations (Golden Score) après que son adversaire ait reçue une 4e pénalité (Shido), synonyme d'exclusion (Hansoku-Make). Quatre ans après le titre continental, remporté en 2013 à Maputo (Mozambique), les Algériennes sont de nouveau sur le toit de l'Afrique. Les messieurs ont eu leur revanche Bien inspirés par la performance réalisée par leurs compatriotes, les athlètes masculins se sont également distingués en glanant la récompense suprême. Comme pour leurs camarades féminines, les coéquipiers de Nadjib Temmar avaient à cœur de laver l'affront subi à Tunis en 2016 où ils avaient fini troisièmes. C'est, donc, avec un moral gonflé à bloc que les Algériens ont entamé cette deuxième bataille fratricide face aux voisins tunisiens. Les deux premiers points sont revenus à l'Algérie grâce à Houd Zourdani et à Oussama Djeddi. Par la suite, Abdelaziz Ben Ammar a permis à la Tunisie de revenir à 2 victoires à 1, en dominant Tahar Haddad, avant qu'Abderrahmane Benamadi ne remporte le 4e combat et offre à l'Algérie une nouvelle médaille d'or, 3 ans après celle glanée à l'Ile Maurice. Une belle première place Après trois jours de compétition, la délégation algérienne présente à Antananarivo peut rentrer au pays avec le sentiment du devoir accompli. Forte de ces 20 médailles (9 en or, 5 en argent et 6 en bronze) remportées dans ce rendez-vous, l'Algérie finit en tête du classement général. Une performance exceptionnelle qu'il faudra tenter de rééditer lors de l'édition 2018. Les médaillés algériens : Médailles d'or : Moussa Meriem (-52 kg), Asselah Sonia(+78 kg), Ouallal Kaouthar (-78 kg), Zourdani Houd (-66 kg), Bouyakoub Lyes (-100 kg), Temmar Nadjib (+100 kg et Open) et par équipe (messieurs et dames). Médailles d'argent : Tarikat Ratiba (-57 kg), Asselah Sonia (Open), Agouar Imane (-70 kg), Rebahi Mohamed (-60 kg) et Ezzine Wail (-66 kg). Médailles de bronze : Aissahine Faiza (-52 kg), Belkadi Amina (-63 kg), Belakhal Souad (-70 kg), Djeddi Oussama (-73 kg), Lili Med El Mehdi (+100 kg) et Benamadi Abderahmane (-90 kg).