De retour à la tête des affaires de l'haltérophilie, puisqu'il a déjà occupé ce poste entre 2009 et 2012, Larbi Abdellaoui vient d'être élu président de la Fédération algérienne d'haltérophilie (FAH) pour le mandat olympique 2017-2020. Cela s'est tenu lors de l'assemblée générale élective (AGE), qui s'est déroulée au complexe sportif «Sveltesse» de Cheraga (Alger). Il a obtenu 23 voix contre 12 pour le président sortant, Aziz Barhimi, alors que le troisième candidat en lice, à savoir Fateh Ali (président de la ligue de Mascara), a obtenu trois voix. Nous nous sommes rapproché de lui afin qu'il nous imprègne sur son programme et sur son plan d'action du mandat en cours. Vous venez d'être élu à une grande majorité, qu'avez-vous à nous dire ? Un immense plaisir surtout que c'est un retour parmi ma seconde famille, une manière de continuer un travail que j'avais entamé en 2009. De combien l'assemblée était constituée ? L'assemblée générale élective (AGE) s'est tenue en présence de 38 membres de droit sur les 38 que compte l'AG de la FAHCM. Même chose pour les membres candidats ? Oui. Les membres de l'AGE ont procédé également à l'élection du bureau fédéral, lequel est composé de huit membres dont deux désignés d'office. Peut-on les connaître ? Bien entendu, il s'agit de Boumediene Lila représentante féminine, Dehoumi Djamel, représentant du Sud, conformément aux instructions de la tutelle. Haddad Mahfoud : membre (24 voix), Hadji Salim : membre (18 voix), Settouf Rabie, membre (18 voix), Guerri Mabrouk , membre (17 voix), Tounsi Mohamed, membre (17 voix), Bendifallah Ahmed, membre (15 voix). Vous avez déclaré dès votre élection que vous allez remettre la discipline sur la bonne voie. Soyez plus explicite. Oui, la remettre sur la bonne voie, cela s'entend, intensifier le travail de formation en direction des athlètes en vue de développer davantage l'haltérophilie en Algérie. Comment cela ? Bien sûr, avec des efforts qui seront consentis par la famille de l'haltérophilie, nous allons permettre à la nouvelle génération d'athlètes de disposer de meilleures conditions de travail. Aussi, élargir la base de pratique avec la création de nouvelles ligues et donner les moyens à ceux qui activent réellement sur le terrain. Et l'élite, y avez-vous pensé ? Bien entendu, l'élite reste notre cheval de bataille. D'ailleurs, un plan d'action sera élaboré après l'analyse de l'état des lieux de la discipline. Concernant les équipes nationales nous avons procédé à des changements à leurs têtes et à de différentes catégories d'âge, appelées à défendre les couleurs nationales, lors des prochaines échéances officielles. Donc, vous avez du pain sur la planche. Oui, un travail de longue haleine nous attend, et ce sera une manière pour propulser la discipline à un niveau supérieur. Nous allons donner la chance aux jeunes talents et réorganiser les staffs techniques nationaux. Et quelles ont été les premières décisions ? Il faut dire que le bureau fédéral a pris plusieurs décisions lors de sa dernière réunion dans le but de pousser la discipline pour l'amélioration du niveau des athlètes, mais aussi la réalisation des performances. Youcef Chekri, cadre de sport, promu au poste de directeur technique national (DTN) de la FAH, et dont la demande a été adressée à la tutelle afin d'approuver cette nomination. L'ancien chef de fil de l'haltérophilie algérienne et plusieurs fois champion d'Afrique Abdelmounaim Yahiaoui prendra en main la sélection des juniors garçons, après avoir encadré les cadets durant une bonne période avec lesquels il a réalisé de bons résultats. Son coéquipier Azzedine Basbas, qui dirigeait les filles lors du mandat olympique précédent, va apporter son savoir-faire chez les cadets garçons, alors qu'Abdenacer Aouina aura la lourde mission d'entraîner les seniors garçons. Ce sont des techniciens qui ont prouvé sur le terrain ? Tout à fait, ils ont prouvé leur savoir-faire et leur compétence, notamment sur le terrain. Notre espoir est grand pour voir la discipline à un niveau relevé. Mais les moyens devraient suivre, n'est ce pas ? La seule condition, bien sûr, est de procurer un bon cadre de préparation mais surtout les moyens pour permettre une meilleure représentativité. D'autres catégories existent-elles et que vous devrez prendre en charge ? Et si oui, lesquelles ? L'autre catégorie que nous devrons suivre attentivement est celle des cadettes filles. Pour cela, le bureau fédéral a décidé de donner la chance à un nouveau, en l'occurrence Kelam El Djedian Lazregue, un technicien supérieur en sport, spécialité haltérophilie. Vous avez omis de parler des séniors filles. Pas du tout, nous n'avons omis personne, puisque le bureau exécutif ne semble rien lâcher. Il est en phase de prospection d'un staff pour les séniors dames. Deux noms ont été retenus, à savoir Abdelaziz Mezouar et Leïla Lassouani, ex-athlète d'élite, championne d'Afrique de sa catégorie (63kg) et qui a à son actif, trois Jeux olympiques (2000, 2004 et 2008). Autre chose à ajouter ? L'haltérophilie a besoin de tous ses acteurs ; elle a aussi besoin qu'elle soit mise dans de bonnes conditions de travail. Les moyens devraient suivre l'évolution. En somme, des choses sont à revoir.