Du nouveau pour la formation professionnelle. Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels et ministre de l'Enseignement supérieur par intérim, Mohamed Mebarki, a annoncé, jeudi, un nouveau diplôme pour les inscrits à compter de la prochaine rentrée de septembre. Il s'agit du remplacement des deux diplômes d'enseignement professionnel du 1er et du 2e degré (DEP1 et DEP2) par un diplôme de technicien d'enseignement professionnel. Ce diplôme, souligne le ministre, aura la même classification que le baccalauréat. Il s'agit aussi de créer un nouveau diplôme supérieur au niveau 5, appelé «Diplôme de technicien supérieur d'enseignement professionnel», équivalent à deux années d'études universitaires. Ce projet annoncé par le ministre depuis la wilaya de Tizi Ouzou il y a quelques années verra enfin le jour pour la prochaine rentrée de la formation professionnelle. A travers la classification de ce diplôme dans la grille des niveaux de qualification et dans la durée d'études (la même que l'enseignement secondaire), le département de Mohamed Mebarki dit vouloir viser à rendre ce cursus plus attractif aux yeux des élèves et de leurs parents. Le même secteur promet également d'assurer aux titulaires du diplôme de technicien supérieur d'enseignement professionnel une qualification professionnelle lui facilitant l'accès au marché du travail. Ceci, souligne le ministre, en plus de l'acquisition de connaissances pédagogiques permettant la poursuite d'une formation supplémentaire supérieure de niveau 5. Mebarki a rappelé que le conseil interministériel du 27 mars dernier a approuvé la nouvelle réorganisation du cursus de l'enseignement professionnel. Lors du dit conseil, il a été, toutefois, décidé du report à une date ultérieure de l'institution d'un diplôme de niveau 6. Cette proposition, assure le ministre, «reste de mise» en complément du diplôme de 2e degré de niveau 5. L'enseignement professionnel est assuré actuellement, note le ministre, par sept instituts d'enseignement professionnel situés dans les wilayas de Blida, Constantine, Batna, Sétif, Oran et Biskra. Formation contre déperdition … Les filières qui y sont assurées sont entre autres celles de l'installation et maintenance des systèmes énergétiques, la production mécanique, les techniques de l'électricité et la maintenance des équipements industriels et en systèmes informatiques, spécialité réseaux. Par ailleurs, Mebarki, souligne le faible attrait des élèves du Brevet de l'enseignement moyen pour continuer les études dans les spécialités proposées par l'enseignement professionnel, précisant à ce propos que seuls «quelque 500 élèves sont enregistrés annuellement et ce, après leur réorientation de la première année secondaire». C'est dû, reconnaît-il, au fait que l'orientation vers ce secteur n'est pas actuellement obligatoire par le ministère de l'éducation nationale. Il déplore dans ce sillage «la non-figuration de l'enseignement professionnel dans la fiche de vœux présentée par le ministère de l'éducation aux élèves de quatrième année moyenne». Raison pour laquelle le ministre a suggéré l'adoption d'une fiche de vœux pour les élèves admis au Brevet de l'enseignement moyen. Elle englobera, dit-il, les filières du secteur de l'éducation en termes d'enseignement général, technologique et scientifique, et celles de l'enseignement professionnel qui offrent un large éventail de choix en fonction des capacités et penchants de chaque élève. Une solution à ne pas négliger, estime le ministre, d'autant que le nombre d'élèves qui quittent l'école sont en moyenne 500 000 par an. L'orientation vers l'enseignement professionnel est un moyen qui réduira, ainsi, la déperdition scolaire.