Dernière ligne droite pour la campagne électorale en prévision des prochaines élections du 04 mai prochain à Tizi-Ouzou. Les candidats des partis politiques et les indépendants, qui sillonnent les différentes communes de la wilaya en organisant des sorties de proximité et des meetings populaires n'arrivent toujours pas à séduire les électeurs d'aller aux urnes pour faire entendre leur voix. En dépit du travail de proximité effectué par les candidats en lice et les meetings populaires organisés par les chefs de partis politiques au centre-ville de la capitale de Djurdjura depuis le début de la campagne électorale qui a eu lieu le 09 du mois en cours, la population semble totalement désintéressée par ce rendez-vous électoral et ne croit plus aux promesses des candidats. C'est du moins ce que nous avons constaté sur le terrain. Contrairement aux précédentes élections législatives de 2014, les lieux réservés pour la campagne électorale qui est aujourd'hui au quinzième jour n'ont pas drainé une grande foule de citoyens. Pour preuve : Les meetings, qui ont été animés par les chefs de partis au niveau de la Maison de la culture de mouloud Mammeri, n'ont pas connu une grande affluence. «Nous avons perdu notre confiance en ces hommes et femmes qui prétendent faire entendre notre voix aux instances gouvernementales. Nous sommes préoccupés par nos problèmes quotidiens, notamment la cherté de la vie et le chômage qui bat son plein», dira une quadragénaire rencontrée au centre ville de Tizi-Ouzou. Hacène, un jeune universitaire s'est montré pessimiste des résultats de ces élections qui d'après lui, ne sont que de «la poudre aux yeux» tout en émettant le veux de voir ces candidats être à l'écoute du peuple, non seulement durant cette période de la campagne, mais une fois élus au Parlement. «Notre wilaya accuse un énorme retard en matière de développement local. Alors j'appelle ces candidats à défendre les projets gelés qui sont en attente de réalisation». Pis encore, en plus des citoyens qui continuent à tourner le dos à cette campagne et ne croient plus aux promesses et aux programmes de ces prétendants à la chambre basse, ce sont cette fois-ci les directeurs de campagne de certains partis qui reconnaissaient ce désintéressement de la population. C'est le cas de Mohamed Amokrane Moukah du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), lequel a avoué que suite aux visites de proximité effectuées dans les différentes communes, il a constaté qu'il y a un désespoir de la population et un désintérêt vis-à-vis ces échéances électorales. «Je dirais que la population a perdu la confiance de voter. Ce devoir est devenu une sorte de méfiance pour le peuple. C'est pour cela que nous avons accentué notre travail de proximité en vue de retrouver cette confiance perdue». A souligner qu'il reste seulement une semaine pour que les candidats puissent convaincre les électeurs d'aller aux urnes et de choisir leurs représentants au Parlement.