Le site web irakien El Sumaria News a noté que le général Abdel Amir Yarallah, commandant des opérations de libération de Mossoul, a déclaré que les forces irakiennes avaient réussi ce mardi à récupérer le quartier d'al-Tanak. Les forces irakiennes se sont heurtées à l'est d'al-Tanak à la résistance féroce des terroristes, mais elles ont réussi finalement à les mettre en déroute. Les combats rapprochés dans les ruelles étroites et très peuplées de Mossoul ont rendu difficile l'avancée des troupes irakiennes. Le commandement des opérations conjointes irakien a déclaré lundi 24 avril que les forces irakiennes avaient repris aux daechistes environ 70 % de l'ouest de Mossoul. Sur le même volet, les Hachd al-Chaabi, les Unités de mobilisation populaire, ont annoncé avoir réussi à libérer le village de Tal Helalah situé non loin de la ville de Hatra, dans la province de Ninive. Les forces irakiennes ont lancé une opération à partir de trois axes pour libérer Hatra. Au cours des combats, les Hachd al-Chaabi ont découvert un dépôt d'armes et d'équipements des terroristes. Selon une autre dépêche en provenance d'Irak, les forces de la police fédérale ont libéré, ce mardi 25 avril, quelque 260 000 civils capturés par Daech à Mossoul. Le chef de la police fédérale, le lieutenant-général Raëd Chaker Jawdat, a déclaré que Daech se servait des civils comme boucliers humains. Les terroristes se sont emparés en 2014 de Mossoul avant de lancer de multiples attaques chimiques à l'encontre des civils et des forces irakiennes. Les forces irakiennes sont arrivées à reprendre le contrôle de l'est de Mossoul et depuis le 19 février, elles mènent des opérations pour libérer l'ouest de la province. Baghdad dénonce Le gouvernement irakien a condamné mardi les frappes aériennes turques sur le nord de l'Irak lors desquelles des membres des forces de la région autonome du Kurdistan ont été tués. Le gouvernement irakien condamne et rejette les frappes menées par l'aviation turque sur le territoire irakien, a noté dans un texte le porte-parole du gouvernement, Saad al-Hadithi. L'Irak considère le raid comme une «violation du droit international et de la souveraineté irakienne», a-t-il ajouté. Baghdad voit ces frappes comme des actes «affectant de façon négative les efforts de l'Irak et de la communauté internationale dans la guerre contre le terrorisme». Les frappes ont ciblé des positions tenues par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes turcs) et ses alliés locaux mais au moins six membres des forces de sécurité kurdes irakiennes ont été tués, dans ce qui semble être un accident. Le PKK est vu comme un rival régional majeur par la faction kurde dominante en Irak qui entretient, elle, des liens étroits avec Ankara. La Turquie, dont les relations avec l'Irak se sont récemment tendues, veut que Bagdad agisse davantage pour se débarrasser du PKK, qui dispose de bases et d'hommes dans le nord de l'Irak. La solution au problème de la présence des membres du PKK sur le territoire irakien doit être coordonnée avec le gouvernement irakien, a noté M. Hadithi.