Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, Moscou tient à reprendre la coopération avec Washington afin de résoudre la crise syrienne, dans une volonté de rassemblement de toutes les forces qui luttent contre le terrorisme. «Je vous assure que nous sommes complètements prêts à cela [la coopération avec les Etats-Unis sur la Syrie]. Nous attendons que Washington manifeste la même volonté», a déclaré le 29 avril le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse avec son homologue jordanien, Ayman Safadi. Le chef de la diplomatie russe a expliqué que le roi de Jordanie Abdallah II avait souligné à de nombreuses reprises l'importance de la convergence des efforts russes et américains en Syrie. «Moscou doit expliquer à Trump les règles du jeu en Syrie», rapporte un ex-diplomate américain Le ministre russe a en outre insisté sur l'importance du cessez-le-feu entre les forces gouvernementales et l'opposition syrienne, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme en Syrie. Selon Sergueï Lavrov, il faut réunir les forces de ceux qui luttent contre le terrorisme, «c'est-à-dire les forces aériennes russes et la coalition menée par les Américains», a-t-il précisé. D'après le communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov et Ayman Safadi ont confirmé leur soutien au maintien de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la Syrie et souligné la nécessité de faire parvenir davantage d'aide humanitaire à la population syrienne. Les diplomates se sont également prononcés en faveur de l'élargissement et du renforcement du cessez-le-feu en Syrie, «dans le cadre du format d'Astana». Une nouvelle série de pourparlers sur la Syrie, parrainée par la Russie, l'Iran et la Turquie, doit avoir lieu les 3 et 4 mai à Astana, la capitale kazakhe. Les négociations précédentes avaient permis d'adopter un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu en Syrie, en place depuis janvier. Ce cessez-le-feu ne concerne ni Daech, ni le Front El Nosra ni les autres groupes terroristes.