En marge du défilé parisien du 1er-Mai, six policiers ont été blessés par des manifestants cagoulés, en raison des nombreux jets de cocktails Molotov dont ils ont été la cible. Les deux candidats à la présidentielle ont condamné ces actes. Des images impressionnantes prises par différents photographes et journalistes témoignent de la violence des débordements qui ont eu lieu en marge de la manifestation du 1er-Mai contre le Front national et En Marche! qui s'est déroulée à Paris, à l'appel de plusieurs syndicats : jets de pierres, cocktails Molotov, chariot de supermarché enflammé... Au total, pas moins de six policiers ont été blessés selon la préfecture. Trois CRS, dont deux ont subi des brûlures, ont fait les frais de la violence des manifestants. L'un des deux brûlés a subi des blessures importantes, notamment «au niveau du visage et d'une main», a fait savoir la préfecture de police. Deux autres policiers de la Compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI) ont également été blessés après de nombreux jets de cocktail Molotov. Enfin, une fonctionnaire de la CSI a été gravement blessée à la main lors de la manipulation d'une grenade. «En marge des manifestations du 1er-Mai à Paris sont intervenues des violences très graves par plusieurs centaines de casseurs professionnels venus dans un seul but : attaquer les forces de l'ordre, casser du policier, commettre des dégradations», a déclaré Matthias Fekl, ministre de l'Intérieur, lors d'une conférence de presse. «Grâce au professionnalisme et au sang-froid exceptionnel des forces de l'ordre, ils ont pu être encerclés et leurs violences maîtrisées», s'est-il réjoui. Au total, cinq personnes ont été arrêtées pour port d'arme prohibé, violences à agents de la force publique et dégradations, d'après la préfecture de police. Alors que la France est toujours en état d'urgence, les violences qui ont émaillé la manifestation du 1er-Mai ont fait réagir les deux candidats au second tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Le candidat d'En Marche! a estimé qu'il était nécessaire de «recenser tous ces militants activistes, connus, qu'il ne faut pas lâcher avec un processus de surveillance et en amont de toutes ces manifestations, une surveillance renforcée».