Le ministère français de l'Intérieur a confirmé son intention de renforcer le dispositif chargé d'assurer la sécurité suite à l'arrestation de deux hommes soupçonnés de vouloir commettre un attentat pendant la présidentielle, et aux informations selon lesquelles François Fillon serait dans le viseur des terroristes. Les autorités françaises envisagent de déployer 50 000 militaires, policiers et gendarmes lors des deux tours de la présidentielle le 23 avril et le 7 mai prochains, a déclaré hier à Paris le ministre français de l'Intérieur Matthias Fekl. 50 000 policiers, gendarmes et militaires seront déployés lors de chaque tour de l'élection présidentielle sur l'ensemble du territoire pour permettre à ce grand rendez-vous démocratique de se dérouler de la meilleure manière qui soit avec un risque terroriste qui reste plus élevé que jamais, a indiqué M. Fekl lors d'un point presse. Il a fait cette déclaration suite à l'arrestation à Marseille, à seulement cinq jours du premier tour de la présidentielle, de deux hommes «radicali-sés» de nationalité française qui auraient préparé une attaque terroriste. Les deux terroristes présumés, Clément B., 23 ans, et Mahiedine M., 29 ans, ont été arrêtés par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le cadre d'une enquête ouverte à Paris le 12 avril pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et infraction à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste. La DGSI a récemment averti que les candidats à la présidentielle française et leurs QG de campagne risquaient d'être attaqués par des extrémistes. Les officiers de sécurité de François Fillon ont notamment été avertis de «risques avérés» sur le candidat de la droite.