La couverture médiatique de la campagne électorale qui a pris fin, dimanche passé, a été «satisfaisante», selon le ministre de la communication, Hamid Grine. Intervenant, hier mercredi, dans une émission de la Radio nationale, le ministre a affirmé que cette couverture était «globalement propre et à la hauteur des attentes». Il a signalé, cependant, qu'il y a eu quelques dépassements relatifs et mineurs. Pour lui, ces dépassements sont dus au manque d'expérience de certaines chaînes privées autorisées à assurer la couverture de cet évènement. Quelques jours avant le début de la campagne électorale, le ministre de la communication a, rappelle-t-on, adressé aux médias publics et privés une circulaire leur précisant que «la couverture médiatique des élections législatives du 4 mai 2017 nécessite de la part de l'ensemble des médias, le suivi d'une ligne éditoriale équitable, impartiale et objective et un sens aigu des responsabilités». Ces mêmes médias ont été également «sommés» de ne pas donner la parole aux partisans du boycott. Contrat donc rempli. «Les télévisons privées, hormis quelques ratages et petits dérapages ont bien fait leur travail». De quel dérapage s'agit-il? Hamid Grine est revenu sur l'affaire d'Echourouk TV qui a transgressé la loi en invitant un candidat aux législatives pendant la période de silence suivant la fin de la campagne électorale. A part cela, le ministre de la communication, semble satisfait. Il n'a d'ailleurs pas manqué de saluer le travail des médias durant ces 21 jours de campagne. Hamid Grine a, par ailleurs, précisé que les journalistes ont exercé «en toute liberté dans le strict respect de la déontologie de la profession». Evoquant les appels de certaines parties au boycott répercutés par certains médias, il a indiqué que «toute personne qui opte pour le boycott devra assumer ses responsabilités», rappelant que la charte relative à la couverture médiatique des législatives remise aux responsables des médias audiovisuels autorisés à couvrir l'évènement, souligne qu' «il est préférable pour le journaliste de ne pas traiter ces positions». Sur un ton ferme, Hamid Grine a ajouté qu'il «il est inconcevable d'aller à l'encontre de la Constitution amendée qui énonce clairement la liberté d'expression absolue, mais il demeure, néanmoins, impératif de rappeler que l'Algérie traverse, aujourd'hui, une étape décisive qui en appelle à la mobilisation de tout un chacun dans l'intérêt du pays». Il a, d'autre part, estimé, s'agissant de la nécessité pour la presse d'exercer le rôle qui lui incombe, que cela «ne signifie en aucune manière, la focalisation sur les aspects positifs en occultant ceux négatifs», faisant remarquer que «les médias nationaux sont tenus de transmettre la vérité telle quelle».