Affirmant sur les ondes de la Radio nationale que "le message du président de la République est une feuille de route pour le secteur de la communication, c'est aussi un appel aux journalistes de mettre l'Algérie au-dessus de toute considération et de l'aimer car on n'a pas d'autres pays de rechange", a précisé hier, le ministre de la Communication, Hamid Grine, qui a qualifié le message adressé par le président de la République à la famille de la presse algérienne à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse de "feuille de route" pour le secteur de la communication. Le ministre a indiqué que le message du président Bouteflika est aussi un appel "au respect des règles de la profession", ajoutant que le chef de l'Etat a adressé en même temps un "message aux éditeurs, publics et privés, afin qu'ils offrent aux journalistes les meilleures conditions de travail". Sur le même sujet, il a révélé avoir saisi le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale dans le but de "dépêcher des équipes d'inspection" au niveau des journaux de la presse écrite afin, a-t-il dit, de "s'enquérir de la situation des journalistes qui exercent depuis un certain temps sans bénéficier d'un contrat de travail ou d'une couverture sociale". "Je demande aux journaux privés de remplir leur fonction sociale, notamment les journaux qui bénéficient de publicité, laquelle ne doit pas profiter aux employeurs et éditeurs uniquement", a asséné le ministre. A une question relative à la couverture médiatique par les médias publics de la campagne électorale pour les législatives, le ministre a indiqué que "le travail effectué par la télévision, la radio et la presse publiques est excellent". "Je ne tiens pas ce langage car il s'agit de médias publics, mais j'ai suivi le travail effectué durant toute la campagne et j'avoue qu'il a été excellent et sans aucun dérapage", a souligné M. Grine. Pour ce qui est de la presse privée, il a estimé qu'elle a été "globalement à la hauteur des attentes, malgré quelques dérapages, notamment des chaînes de télévision qui sont à leurs premiers pas en matière de couverture médiatique des élections". A ce propos, il a cité le cas de la chaîne Echourouk TV qui "a donné la parole à une candidate aux législatives, alors que la loi exige un silence électoral durant cette période", faisant observer cependant que "la non-parution du quotidien Echourouk n'a rien à voir avec l'incident de la chaîne Echourouk TV". "Il s'agit d'une affaire purement commerciale, ce journal étant endetté vis-à-vis des imprimeries de l'Etat, dont certaines d'entre elles sont au bord du dépôt de bilan", a ajouté M. Grine, estimant que "ces imprimeries ont été tolérantes". Il a fait savoir que les dettes financières de ce journal envers des imprimeries se chiffrent à quelque 60 milliards de centimes, relevant qu'il en avait parlé au directeur général de cette publication. "Je lui ai recommandé d'établir un échéancier et de le respecter", a-t-il dit, renouvelant son appel à la direction de ce journal de" trouver une solution avec les imprimeries". A une question relative à l'agrément des chaînes radiophoniques en Algérie, M. Grine a fait savoir que "cela se fera dans moins de deux ans", car, a-t-il expliqué, "il faudrait d'abord disposer de fréquences". Pour ce qui est des chaînes de télévision, il a rappelé que d'autres agréments seront délivrés après les élections législatives du 4 mai, estimant qu'il y a "une liberté totale dans l'audiovisuel".
Grine très confiant pour son secteur En marge d'une cérémonie de recueillement à la mémoire des journalistes assassinés à la place de la Liberté de la presse, à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse. M. Hamid Grine, ministre de la Communication a assuré que la liberté d'expression, consacrée par la Constitution amendée de 2016, a atteint en Algérie un niveau "sans équivalent dans la région", ajoutant "la liberté d'expression a été consacrée par la Constitution amendée de 2016. Cette liberté est absolue, sans équivalent dans la région. J'ai eu à recevoir des ministres étrangers, notamment français et américains et ils ont été impressionnés par le niveau atteint en terme de liberté d'expression", a-t-il dit. M. Grine a indiqué qu'il était "confiant" en la presse en Algérie et en la liberté de la presse, appelant les journalistes à être "professionnels" et à dire "la stricte vérité". Abordant les élections législatives de demain jeudi, le ministre a appelé à faire "preuve d'un haut sens de nationalisme" en allant voter pour exprimer son amour envers le pays. S'agissant de la couverture médiatique de ces législatives, le ministre a indiqué que 20 journalistes étrangers avaient été accrédités. "Vous allez me dire qu'une vingtaine, ce n'est pas beaucoup (concernant les journalistes étrangers), que ce n'est pas suffisant, dès lors qu'ils viennent en masse quand c'est les présidentielles, mais les plus grands journaux sont représentés", a-t-il ajouté, relevant qu'il n'y avait pas un quelconque refus d'accréditation. Evaluant le travail fait par les médias durant cette campagne des législatives, M. Grine a indiqué que "globalement la presse a été à la hauteur des attentes". "Ici et là j'ai constaté qu'il y avait quelques petits dérapages. Mais globalement la presse a été bonne, le reste, c'est tout à fait normal qu'il y ait quelques petits soucis". M. Grine, s`est recueilli à la place de la Liberté de la presse, sise à la rue Hassiba Benbouali (Alger), à la mémoire des journalistes algériens assassinés par le terrorisme durant la décennie noire. Accompagné des autorités locales de la wilaya d`Alger et des responsable de médias, le ministre a déposé une gerbe de fleurs et récité la Fatiha du Saint Coran à la mémoire de ces journalistes, à l`occasion de la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse.