La compagnie pétrolière Sonatrach tente de renforcer ses partenariats avec les opérateurs étrangers. Dans un contexte de crise aiguë, en raison de la baisse vertigineuse des prix de l'or noir, le groupe national a élaboré une stratégie de développement tournée vers davantage d'investissements, tout comme elle fait de l'exploration son cheval de bataille lui permettant d'attirer de nouveaux partenaires étrangers dont le savoir-faire est particulièrement recherché par le groupe algérien. Ainsi, le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a reçu avant-hier à Alger son homologue de la compagnie pétrolière danoise Maersk Oil, Mme Gretchen H. Watkins, qui a fait le vœu de renforcer son partenariat avec l'entreprise algérienne. Au cours de sa rencontre avec Ould Kaddour, elle a relevé l'importance de l'Algérie dans la stratégie de développement de Maersk Oil, lit-on dans un communiqué rendu public par le groupe algérien. Les deux parties ont abordé dans ce sens les projets de partenariat en cours en Algérie mais également les perspectives d'investissements dans l'exploration et la production de pétrole en Algérie. Ould Kaddour et Mme Watkins ont passé en revue l'état des relations entre Sonatrach et Maersk Oil en vue de renforcer une coopération mutuellement bénéfique. Il s'agit là d'une nouvelle page qui s'ouvre pour les deux partenaires. Dans un passé encore récent, les deux groupes ont vu leurs relations se détériorer, entamant ainsi une période incertaine. En cause, le non-respect de l'application de la taxe sur les profits exceptionnels. Ce litige a dû pousser la compagnie nationale à recourir à l'arbitrage international pour statuer sur cette affaire qui n'est pas la première du genre. Mais les choses se sont vite arrangées et les deux géants pétroliers sont revenu depuis à de meilleurs sentiments. En témoignent les déclarations de Mme Watkins qui a soutenu que «l'Algérie est un pays important dans la stratégie de développement de Maersk Oil à l'international». La PDG de Maersk Oil a exprimé d'ailleurs «la volonté de sa compagnie d'investir davantage en Algérie et de renforcer son partenariat avec Sonatrach». Pour sa part, Ould Kaddour s'est dit ouvert à toute proposition de nature à entretenir l'excellence des relations entre les deux compagnies. Il a également relevé que pour Sonatrach, «le partenariat contribue positivement au développement de l'industrie nationale des hydrocarbures à travers la prise en compte de l'expertise étrangère dans l'amélioration et le développement des processus industriels et de savoir-faire technologique». Pour rappel, Maersk Oil est présente dans l'amont pétrolier et gazier en Algérie depuis de nombreuses années, notamment sur les champs de Berkine. Un mémorandum d'entente sur la coopération a été signé en octobre 2016 entre le Groupe Sonatrach et Maersk, qui a pour objectifs d'asseoir un partenariat solide basé sur un cadre propice pour la recherche et la réalisation de nouvelles opportunités de coopération entre les deux compagnies dans de nouveaux projets dans l'amont pétrolier et gazier. Sonatrach a toujours recherché les meilleurs voies et moyens de développer et de diversifier le partenariat, selon le principe «gagnant-gagnant» en veillant à garantir la rentabilité de l'investissement et l'optimisation des coûts, ainsi que l'application des nouvelles technologies et de nouveaux modèles d'affaires. Grâce au recul des réserves américaines: Le Brent à près de 51 dollars Les prix du pétrole se stabilisaient hier en cours d'échanges européens, les investisseurs reprenant leur souffle après deux séances de hausse dans un marché plus serein grâce au recul des réserves américaines. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 50,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, est en baisse de 5 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de juin cédait 7 cents à 47,76 dollars. Les cours de l'or noir reculaient hier mais restaient en nette hausse sur la semaine, le pétrole semblant avoir au moins partiellement retrouvé la confiance des investisseurs, «le brut ayant profité des données du dernier rapport hebdomadaire sur les réserves américaines». Selon l'EIA (Energy Information Administration, agence du département américain de l'Energie ou DoE), «les réserves de brut ont chuté de 5,2 millions de barils pour la semaine achevée le 5 mai, ce qui réduit les inquiétudes quant à une offre trop abondante à cause de la hausse de la production américaine», a résumé Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com. «Le pétrole a également été soutenu par l'enchaînement d'annonces de ministres du Pétrole de certains pays de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) qui soutiennent un renouvellement des baisses de production», a-t-il ajouté. L'Opep, qui avait convaincu ses membres ainsi que d'autres producteurs, dont la Russie, de limiter leurs extractions au premier semestre 2016 pour écluser une partie des réserves mondiales, se réunira le 25 mai à Vienne pour décider si cet accord doit être renouvelé.