Du nouveau dans l'affaire du président-directeur général de l'Entreprise nationale de distribution de produits pétroliers (Naftal), Hocine Rizou. Il affirme avoir été victime des agissements de groupes d'intérêts qui étaient gênés par sa gestion «transparente» de la filiale de Sonatrach. Hospitalisé mercredi après un malaise, l'ex-P-DG de Naftal est réapparu vendredi en accordant un entretien à la chaîne Ennahar TV après l'éclatement d'une polémique sur les réseaux sociaux d'une vidéo contenant des images «indécentes» présentées par des travailleurs de l'entreprise, comme étant celles du patron de Naftal. Entouré de sa famille, à l'heure de l'Iftar, Hocine Rizou parlait avec assurance et semble s'être remis de son malaise. A cette occasion, le désormais ex- P-DG de Naftal a révélé avoir touché les intérêts de certaines personnes, ce qui lui a valu d'être touché dans son honneur dans le but de l'évincer de son poste de responsabilité. «Il y a certainement des intérêts derrière cette affaire. Lorsque j'ai corrigé certaines choses, c'est très possible que j'ai touché à des intérêts», accuse Hocine Rizou. Il a souligné que des gens ont porté atteinte à sa personne et à celle de sa famille. Et d'ajouter: «Lorsque vous travaillez dans la transparence, il ne faut pas avoir peur», a-t-il déclaré. Il affirme avoir déposé plainte. «J'ai une totale confiance dans nos services de sécurité et notre justice», a-t-il dit. Deux membres de sa famille, à savoir son frère aîné, ainsi que sa sœur ont affirmé que les membres de leur famille ont été effondrés par cette affaire et demandent à la justice «de punir dans la sévérité les gens qui ont été à l'origine de cette polémique». Rappelons que Hocine Rizou a été démis de ses fonctions de P-DG de Naftal mercredi dernier, suite à cette affaire et à la protestation des travailleurs ayant réclamé son départ. Le conseil d'administration de Naftal avait décidé de nommer Rachid Nidal comme DG intérimaire à la tête de cette entreprise. L'entreprise publique a annoncé mardi 30 mai, avoir déposé une plainte «auprès des services habilités pour identifier l'authenticité de la vidéo et les auteurs de ces publications». Il faut rappeler qu'ils étaient un millier d'employés et cadres de cette entreprise publique qui avaient organisé un mouvement de grève pour demander son limogeage.