L'ancien patron d'Orascom Télécom, Naguib Sawiris, vient de perdre son procès contre l'Algérie. Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements a rejeté sa réclamation d'un montant de 4 milliards de dollars à l'encontre du gouvernement algérien dans le cadre du contentieux lié à l'affaire Djezzy. Le même tribunal a, également, condamné Orascom Télécom à payer l'intégralité des frais de procédure engagée par le gouvernement algérien. Le plaignant doit payer 2 842 811.01 de dollars et 58 382.16 euros en tant que contribution aux frais juridiques et autres frais que l'Algérie a engagés dans le cadre de cet arbitrage. Dans un rapport détaillé de 160 pages, rendu public hier, cette instance a jugé que les raisons à l'origine de cette plainte d'Orascom Télécom ne sont pas recevables. L'homme d'affaires égyptien avait engagé cette procédure d'arbitrage, en octobre 2012, lorsque le gouvernement algérien avait décidé d'exercer son droit de préemption, en vertu des dispositions de la loi de finances complémentaires de 2009, suite à la volonté du propriétaire d'Orascom de vendre son groupe dont fait partie l'opérateur mobile Djezzy. Après un bras de fer qui a duré presque deux ans, l'Algérie a racheté 51% de la société Orascom Telecom Algérie SPA (OTA) pour un montant de 2,6 milliards de dollars au nouvel actionnaire, le groupe russo-norvégien Vimplecom. Le russo-norvégien Vimpelcom, devenu le principal actionnaire de l'Egyptien Orascom Telecom Holding (OTH), avait racheté en mars 2011 l'italien Wind Telecom qui détenait 51% d'OTH, propriétaire de 97% du capital d'OTA. Naguib Sawiris, qui n'a pas voulu lâcher cette affaire, a décidé de saisir les instances du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), basé à Washington. Il avait réclamé 4,4 milliards de dollars à l'Algérie estimant cela comme la valeur réelle de sa filiale algérienne. Le repreneur Vimpelcom, lui, a plutôt préféré négocier avec le gouvernement algérien en cédant, comme l'exige la réglementation, 51 % du capital de Djezzy. Le règlement à l'amiable était survenu le 18 avril 2014 permettant au russo-norvégien Vimpelcom de s'associer avec le Fonds national d'investissement et de mettre un terme à la situation de blocage dont se débattait à l'époque Djezzy. Le FNI est devenu officiellement actionnaire majoritaire d'OTA et siège au conseil d'administration.