La désignation aux postes de responsabilité au sein des structures de l'APN a fait couler beaucoup d'encre. Les partis de l'opposition ont contesté le mode de désignation et certains ont même refusé, à l'instar du FFS, de siéger dans ces structures dès le début de la huitième législature. Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Said Bouhadja, qui est revenu jeudi sur la question, a estimé, contrairement à ce qui se dit, que «les structures de l'APN ont été choisies conformément au règlement intérieur de l'APN en vigueur, et ce, à travers le dialogue et une longue consultation entre les groupes parlementaires», mettant en avant que l'Assemblée «s'attellera à approfondir la pratique démocratique» et «impliquer l'opposition dans les travaux de l'APN». S'il est vrai qu'une rencontre réunissant les chefs de groupe parlementaire a eu lieu mardi, il n'en demeure pas moins qu'elle a été houleuse et le mode de désignation a été contesté. Le FLN et le RND voulaient une «répartition proportionnelle», au nombre de députés siégeant au sein des groupes, pas au nombre total de députés. Une proposition contestée qui a fini par être rejetée. Ce qui poussé Bouhadja à faire valoir la loi (chapitre 2 de l'article 13 du règlement intérieur), qui permet tout de même aux partis de la majorité de proposer une liste unique. Saïd Bouhadja qui s'exprimait jeudi en marge d'une cérémonie de distinction organisée par le Front de libération nationale (FLN) au siège de la Mouhafada à El Harrach, assurera en outre que l'Assemblée «sera de plus en plus proche du peuple». «L'Assemblée populaire nationale, une forte institution populaire, œuvrera à promulguer des lois qui protègent le citoyen algérien et le pays, adaptées à la réalité et aux développements qui marquent la société algérienne et la scène internationale», a déclaré M. Bouhadja. Présent à la cérémonie, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a, de son côté, mis l'accent sur «la paix et la stabilité du pays grâce à la politique éclairée et la sagesse du président de la République, Abdelaziz Bouteflika» et «grâce à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale». Comme il fallait s'y attendre, le chef de l'Etat a été honoré lors de cette cérémonie, ainsi que le président de l'APN, Said Bouhadja, le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès. Un hommage à titre posthume a été en outre rendu au moudjahid Mohamed Guenifed.