Selon un décret royal publié hier, le fils de 31 ans du roi saoudien, Ben Salmane El Saoud, remplacera le prince héritier Ben Nayef, relevé de toutes ses fonctions. Un document cité par la presse révèle que le changement a lieu sur décision du fils du roi et du président américain. Des experts parlent de coup d'Etat. Le roi Salmane d'Arabie saoudite a nommé hier, par décret, son fils Ben Salmane El Saoud, 31 ans, nouveau prince héritier, en remplacement de Ben Nayef, qui jusqu'à ce jour était censé hériter du trône. Chargé pendant des années des services du contre-terrorisme du pays, ce dernier a été relevé de toutes ses fonctions, indique Reuters, citant l'agence officielle saoudienne Spa. L'agence précise que Ben Salman El Saoud devient également vice-Premier ministre, tout en conservant ses portefeuilles actuels. Le décret fait ainsi du fils de 31 ans du roi Salman le prochain dirigeant de l'Arabie saoudite. Ben Nayef, qui a été pendant des années chargé des services du contre-terrorisme du pays, est relevé de toutes ses fonctions. En tant que vice-prince héritier, Ben Salmane El Saoud a notamment été chargé de la guerre que mène l'Arabie saoudite contre des chiites houthis au Yémen, de la politique énergétique du pays et des projets du royaume pour l'après-pétrole. D'après un document révélé par la presse, la nomination du fils du roi, considérée par des experts comme un coup d'Etat, est décidée par Ben Salmane El Saoud et le président américain. Un document secret a été publié sur l'accord signé entre le vice-prince héritier d'Arabie saoudite et le président américain, en vertu duquel le prince Ben Salmane El Saoud s'engageait à appliquer les programmes électoraux de Trump qui lui-même se donnait à soutenir le prince Ben Salmane El Saoud pour devenir le prochain roi et à transformer la loi Jasta en une loi contre le Qatar. La loi Jasta est la loi promulguée par le Congrès américain autorisant les victimes des attentats terroristes du 11 septembre 2001 de déposer plainte contre l'Arabie saoudite. D'après ces experts, le président américain et l'Arabie saoudite ont trouvé en l'accusation du Qatar de soutenir les terroristes, une manière de tenter de disculper la monarchie pétrolière. Washington gagne dans l'affaire 460 milliards de dollars et les dirigeants saoudiens échapperont au procès pour les attentats du 11 septembre 2001, et sont assurés du feu vert américain pour continuer à perpétrer des crimes de guerre contre le peuple du Yémen. Le document cité par la presse note qu'après le triomphe de Donald Trump aux élections américaines et même avant son installation à Washington, le vice- prince héritier d'Arabie saoudite Ben Salmane a offert un plan complet à Trump dont la plupart des clauses à savoir les contrats et des investissements des centaines de milliards de dollars s'inscrivaient dans le cadre des objectifs de la propagande électorale du président américain. L' accord, cité par une télévision iranienne, insiste sur la participation active de Washington et de Riyad à la crise En Syrie et la volonté saoudienne de jouer un rôle essentiel dans toute solution politique proposée par Trump. C'est ce qui expliquerait les frappes américaines enregistrées depuis quelques semaines contre l'armée de Syrie. Du temps d'Obama, l'Arabie saoudite a tenté, sans l'obtenir, une guerre de Washington contre Damas et le départ du président El Assad.