L'affichage des listes des bénéficiaires de logements sociaux ne font pas que des heureux à Bouira. Hier, des dizaines de mécontents ont fermé le siège de l'APC d'Ath Rached, à 30 km au sud-est du chef-lieu de wilaya, pour dénoncer l'absence de transparence dans l'attribution d'un programme de 68 logements sociaux, dont 20 unités situées au chef-lieu communal et un quota de 48 logements implantés au village Assif Lekhmis. La liste a été rendue publique il y a une semaine. Les protestataires contestent cette liste, dénonçant le fait que certaines personnes n'ont aucun droit d'avoir un logement. Ainsi, les personnes mécontentes affirment que des bénéficiaires qui ne sont pas dans le besoin et qui possèdent déjà des villas au niveau de la commune figurent sur la liste. Les protestataires chargent le président d'APC d'Ath Rached d'avoir privilégié des localités et des familles sur la base de «calculs électoralistes». Les non-bénéficiaires de logements sociaux d'Ath Rached réclament l'annulation de la liste et que les autorités locales veillent au respect des procédures dans l'attribution des logements. Pour la commune de Taghzout, à 9 km au nord de Bouira, le siège de l'APC est fermé depuis dix jours. Les non-bénéficiaires ne veulent pas renoncer à leur action de protestation. Ils demandent que la liste soit tout simplement annulée. De plus, ils interpellent le wali pour intervenir et rétablir les exclus de la liste de bénéficiaires dans leur droit au logement parce qu'ils sont marginalisés, d'après les protestataires. Les services de la daïra et de l'APC de Taghzout sont pointés du doigt d'avoir confectionné la liste sans aucune consultation. L'on affirme qu'il y a des bénéficiaires qui vivent dans l'aisance et ne répondent à aucun critère. Ainsi, un tiers du quota de 150 logements attribués a été destiné à des personnes qui ne le méritent pas, accusent les protestataires qui ne comptent mettre un terme à leur action. La situation couve dans plusieurs communes concernées par la distribution de logements sociaux. Des citoyens sont déterminés à ne pas se laisser «duper» par les services des daïras et comptent faire valoir leurs droits. Pour la commune de Bouira, un quota de plus de 800 logements sera attribué au cours de la dernière semaine du mois de juillet. La tension monte déjà. Les citoyens ayant déjà protesté des mois durant avaient exigé des responsables locaux de prôner l'équité et la transparence dans la distribution des logements sociaux.