Renforcer l'accord de paix au Mali est le sujet de discussion qu'ont partagé au téléphone les deux présidents algérien et français mercredi dernier. A quelques semaines de la visite du nouveau chef de l'Elysée, Emmanuel Macron, en Algérie, et à la veille de la tenue de la réunion de Bamako prévue ce dimanche, les deux chefs d'Etat ont échangé leurs vues sur «les voies et moyens de nature à concourir à l'accélération de la mise en œuvre de l'Accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au nord du Mali», indique-t-on dans un communiqué de la Présidence algérienne. Du côté français, l'entourage de Macron fait état de propositions concrètes à Abdelaziz Bouteflika «pour remobiliser tout le monde autour de cet accord». Contacter Alger est une «logique» pour le voisin d'outre-mer , souligne-t-on à l'Elysée et d'ajouter que «l'Algérie doit être consultée en amont de toute initiative pour relancer cet accord». Celui-ci, conclu en mai et juin 2015 entre le gouvernement malien, des mouvements armés et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), prévoit entre autres la mise en place d'autorités intérimaires dans le Nord, de patrouilles mixtes et l'application du programme de désarmement des ex-rebelles. Quelques jours seulement après son élection à la tête de l'Elysée, Emmanuel Macron s'est rendu, comme promis durant sa campagne présidentielle, à Gao, pour rendre hommage aux soldats français. Sur place, il avait longuement parlé de la nécessité d'«accélérer le processus de paix au Mali». Dans des déclarations à la presse française, l'Elysée estime que «les algériens comme d'autres acteurs et comme nous, souhaiteraient que les choses aillent plus rapidement et que les jalons qu'ils ont eux-mêmes fixés dans l'accord signé soient franchis», ajoutant que «la question, c'est de travailler avec eux de manière à renforcer le cadre de suivi de cet accord». C'est entre autres les points de vue évoqués entre les deux chefs d'Etat, fait-on savoir à Paris. L'occasion, également, de relever avec «satisfaction» les dispositions convenues entre les deux pays pour dynamiser les projets communs de coopération et de partenariat, souligne, de son côté, la présidence algérienne.