Pour discuter des questions régionales, Abdelaziz Bouteflika et Emmanuel Macron communiquent à distance. Les deux présidents ont eu, mercredi, un échange consacré à la situation sécuritaire et politique au Mali. Ni le communiqué de la présidence de la République ni les sources proches du président français, citées par l'agence britannique Reuters, n'ont précisé par quel moyen les deux chefs d'Etat ont échangé. Le communiqué de la Présidence algérienne, rendu public jeudi, est très laconique. A l'occasion de cet entretien, «les deux chefs d'Etat ont relevé avec satisfaction les dispositions convenues entre les deux pays pour dynamiser les projets communs de coopération et de partenariat, notamment en prévision de la visite d'Etat du président Macron en Algérie dans les prochaines semaines», indique le communiqué de la Présidence. Les présidents Bouteflika et Macron ont également procédé à «un échange de vues sur les voies et moyens de nature à concourir à l'accélération de la mise en œuvre de l'Accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au nord du Mali, accord dont l'Algérie est chargée du suivi de l'application, en association avec d'autres partenaires internationaux du Mali, dont la France», ajoute le communiqué. Du côté français, ce sont des sources anonymes qui se sont exprimées à l'agence britannique Reuters. Les deux dirigeants ont échangé sur la situation au Mali et surtout sur «la meilleure manière de parachever l'accord d'Alger». Dans ce sens, «le président français a proposé des mesures concrètes à l'Algérie, pays parrain qui assure la conduite des réunions du comité de suivi», indiquent ces sources. Parmi les dispositions de cet accord qui n'ont pas encore été mises en œuvre, on cite «la question du suivi». Il s'agit de «la question d'un observateur indépendant du processus, qui est un article de l'accord d'Alger et qui pour l'instant n'a pas été activé», ont indiqué encore ces sources. Cet entretien est intervenu deux jours seulement avant la tenue, à Bamako, d'un sommet des pays du Sahel sur la situation au Mali. La rencontre, qui s'ouvre demain dimanche en présence du président français, va notamment se pencher sur la création d'une force de lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Une force qui ne comportera pas de soldats algériens.