Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, président du Conseil supérieur de la Magistrature, a procédé jeudi à un mouvement partiel dans le corps de la magistrature. Prélude à d'autres «mouvements» ou nominations ? Selon le communiqué de la présidence de la République et la liste des magistrats concernée, également rendue publique, sont concernés par ce mouvement, les présidents de cour, les procureurs généraux, les présidents des tribunaux administratifs et les commissaires d'Etat. «Conformément aux dispositions de l'article 92 de la Constitution et de l'article 49 de la loi organique n°04-11 du 21 Rajab 1425, correspondant au 6 septembre 2004, portant statut de la Magistrature, Son Excellence, M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, président du Conseil supérieur de la Magistrature, a procédé, ce jour, a un mouvement partiel dans le corps de la magistrature (…)», précise le même document. Le président de la République qui a récemment aussi procédé à un mouvement dans le corps des walis, va-t-il poursuivre sur cette lancée ? Tout porte à le croire. Si l'on ne sait pas encore si, à titre d'exemple, les chefs de daïra seront les prochains concernés, il est à rappeler que dans l'immédiat, il y a urgence à «pallier» les postes vacants dans le corps des walis puisque quatre d'entre eux ont été désignés ministres à la faveur du dernier remaniement qui a vu l'ex-ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, être promu Premier ministre. Les quatre wilayas sont actuellement gérées par des intérimaires. Au sein même du nouveau gouvernement, il y a un «vide» qu'il faut «combler», puisque le poste de ministre du Tourisme demeure encore vacant. L'ex-ministre du gouvernement Tebboune n'a eu à occuper son poste que l'espace de 48 heures. A peine installé dans ses nouvelles fonctions, Messaoud Benagoun a été démis de ses fonctions par M. Bouteflika, «sur proposition de Tebboune», avait alors souligné la présidence sans donner les «motifs» du limogeage. Certains avaient alors évoqué la corruption et le trafic comme motif qui a conduit à écarter un «jeune ministre», qui aurait été aussi condamné par la justice. Des accusations que lui-même a reniées. Son parti, le MPA, l'a également défendu, mais depuis son éviction, le département du Tourisme reste sans tête… en pleine période estivale où d'habitude, «d'intenses activités» sont menées sur le terrain. Quoi qu'il en soit, le poste ne devrait pas être occupé par un nouveau ministre dont la nomination, à en croire le Premier ministre, interviendra incessamment. S'exprimant lors d'un point de presse organisé à l'issue de l'adoption par l'Assemblée populaire nationale (APN) du plan d'action du gouvernement, M. Tebboune, qui avait déclaré que «la nomination d'un ministre du Tourisme et de l'Artisanat est une prérogative du président de la République», avait assuré que «sa nomination interviendra prochainement». Il confiera même à la presse que le futur ministre «aura toutes les compétences pour diriger le secteur du Tourisme». Compte tenu de ces déclarations, le président de la République ne devrait pas tarder à nommer le ministre du Tourisme et les quatre walis d'Annaba, Oran, Tlemcen et Blida.